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Des soignants manifestent contre leur vaccination obligatoire anti-COVID 19, à Bruxelles le 7 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le cortège a rassemblé 3.800 personnes selon la police, 5.000 selon la Confédération des syndicats chrétiens (CSC-AVC), membre du front commun syndical qui avait appelé à cette journée d'action. Une petite minorité d'environ 10% de soignants ne sont pas vaccinés en Belgique, selon une étude récente. Les manifestants protestaient principalement contre le risque de dégarnir encore davantage les unités de soins si les soignants non vaccinés ne peuvent plus travailler.
"On est déjà en manque de personnel. Si on arrête les soignants non vaccinés, des patients ne seront pas soignés", a expliqué une infirmière dans le cortège. "Il y a des services où on annonce 14 burn-out pour une soixantaine d'agents. Ça fait un agent sur cinq en maladie, ce n'est pas normal", a souligné un autre manifestant.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le gouvernement dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo compte rendre obligatoire la vaccination pour les soignants à compter du 1er janvier. Ceux qui la refusent seraient suspendus d'exercice dès le 1er janvier, tout en disposant encore d'un temps de réflexion pour conserver leur contrat.
La menace d'un licenciement sec au bout de trois mois, le 1er avril, a été abandonnée après de vifs débats à la mi-novembre au sein de la coalition au pouvoir. La version initiale du texte était combattue par le chef des socialistes francophones, Paul Magnette. Le projet de loi, actuellement soumis pour avis au Conseil d'État, devrait être débattu au Parlement seulement à partir de début janvier. Cela pourrait contraindre le gouvernement à modifier les dates d'entrée en vigueur, selon une source parlementaire.
Les syndicats estiment que cette obligation vaccinale va encore aggraver le contexte de "pénurie" dans les hôpitaux, alors que dans certains établissements des dizaines de lits sont déjà indisponibles faute d'encadrement suffisant. Certains hôpitaux ont déjà prévenu qu'ils ne pourront pas respecter la loi si elle est votée. "Non aux sanctions, oui au refinancement" du secteur, proclamait une pancarte brandie dans la manifestation.
AFP/VNA/CVN