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Des soldats en patrouille dans les rues de Bruxelles, le 9 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'issue d'une réunion d'urgence organisée après le rejet par les gardiens de prison d'un protocole d'accord pour sortir de cette grève dure, le gouvernement "a décidé de réquisitionner l'assistance de l'armée, en vue de fournir un soutien humanitaire supplémentaire dans les prisons bruxelloises et wallonnes", a indiqué le cabinet du Premier ministre Charles Michel dans un communiqué.
Six pelotons de chacun 30 militaires doivent être appelés dès lundi 9 mai, selon le communiqué. Ils devront assurer des services de base aux détenus comme la distribution des repas, les sorties ou les visites, qui n'étaient plus toujours fournis du fait de la grève entamée le 25 avril, a précisé la télévision publique flamande VRT.
"Cette décision est nécessaire parce que les directions, les non-grévistes, la protection civile et la Croix-Rouge sont sur le pont sans discontinuité depuis 12 jours dans les circonstances extrêmement difficiles causées par la grève générale", explique le communiqué.
"L'assistance doit précisément permettre d'améliorer la situation des détenus dans les prisons impactées au niveau des droits de base", poursuit le texte, alors que la justice, saisie par des détenus excédés d'être privés de sortie, de parloir et parfois même de douche ou de repas, a condamné l'État belge à trois reprises en fin de semaine.
La grève, pour protester contre la baisse du nombre d'agents, est très suivie en Wallonie et à Bruxelles, où la surpopulation carcérale est plus importante qu'en Flandre (Nord).
Une prison flamande, à Merksplas (Nord) a par ailleurs été le théâtre d'une violente rébellion dans la nuit de samedi 7 à dimanche 8 mai, sans lien toutefois avec la grève. Quelque 170 détenus ont refusé de regagner leur cellule et incendié certains locaux, ce qui a ensuite nécessité l'évacuation vers d'autres établissements d'une centaine de prisonniers.
AFP/VNA/CVN