BC One : les meilleurs breakers du monde conquièrent Roland-Garros

"Attachez vos ceintures, ça va chauffer !" : Le court Philippe Chatrier à Roland-Garros s'est enflammé samedi soir 21 octobre pour les meilleurs breakers de la planète à l'occasion du Red Bull BC One, Mondiaux officieux d'une discipline qui fera ses grands débuts aux JO de Paris en 2024.

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Le Bboy sud-coréen Hong10 remporte la finale du Red Bull BC One à Roland-Garros, le 21 octobre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

À quelques mois d'une première échéance olympique, le célèbre stade parisien de tennis a fait salle comble pour un événement privé, considéré par la plupart des passionnés comme le graal de cet art de la danse issu de la culture hip-hop.

Favorite, la Bgirl (nom donné aux danseuses de breaking) japonaise Ami, déjà victorieuse en 2018, a dominé le tournoi féminin devant 8.000 spectateurs en délire. Chez les hommes, c'est le vétéran coréen Bboy Hong10, 38 ans, qui s'est imposé grâce à son style explosif.

Après des étapes qualificatives organisées tout au long de l'année aux quatre coins du monde, les phases finales ont débuté à partir de 18 heures samedi 21 octobre en présence des seize meilleurs danseurs et danseuses de la planète de chaque continent.

Respectant les codes de la discipline, la compétition s'est déroulée sous forme de battles à élimination directe (duels entre deux danseurs), qui se décident sur un cypher (scène centrale), entouré d'une bonne partie du public.

À l'issue de trois passages pour chaque danseur, cinq juges désignaient à la majorité le vainqueur de l'affrontement, sous les applaudissements d'un public jeune et très largement conquis par les nombreuses figures acrobatiques proposées sur scène toute la soirée.

"Toujours là"

La Bgirl japonaise Ami lors de la finale du Red Bull BC One à Roland-Garros, le 21 octobre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le BC One a toujours eu une ambiance de feu, mais depuis que le break est aux JO, on est entré dans une nouvelle dimension", estime auprès de l'AFP Léo, 17 ans, venu de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) avec un groupe d'amis danseurs comme lui.

La compétition est organisée depuis 2004 par la célèbre société de boissons et elle a été remportée par plusieurs légendes de la discipline comme le Français Bboy Lilou ou la Russe Bgirl Kastet.

"Chaque année cela prend un peu plus d'ampleur et, JO ou pas, la communauté du break sera toujours là", assure Aïssa, 23 ans, passionnée de la culture hip-hop depuis l'adolescence.

À l'instar du karaté, intégré aux Jeux de Tokyo en 2021 mais écarté pour les suivants, le breaking n'aura pas de visibilité olympique au-delà de l'été prochain, car il n'a pas été retenu par le comité d'organisation des Jeux de Los Angeles en 2028.

Le Français Bboy Dany, déjà qualifié pour Paris grâce à sa victoire aux Jeux Européens en juin, s'est incliné en demi-finale face au futur vainqueur du tournoi.

"Il dansait à la maison. Je savais qu'il allait avoir le soutien du public, mais j'étais prêt : je voulais qu'il se lance en premier pour le surprendre ensuite et cela a fonctionné", a expliqué Hong10 après sa victoire, la 3e sur le tournoi après 2006 et 2013.

Les deux danseurs auront peut-être l'opportunité de s'affronter de nouveau les 9 et 10 août prochain, sur la place de la Concorde, dans l'espoir de glaner la première médaille d'or olympique du breaking.

AFP/VNA/CVN

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