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S'adressant ensuite au Conseil de sécurité par vidéoconférence depuis Amman où il est arrivé le soir du 21 octobre, il a déclaré qu'il n'était "pas optimiste" étant donné le fossé grandissant entre les deux camps, selon des diplomates présents.
"Nous devons agir immédiatement pour empêcher que le statu quo déjà intenable continue à se détériorer", a dit M. Ban à Ramallah (Cisjordanie) au côté du président palestinien Mahmoud Abbas. Il avait rencontré le 20 octobre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon (gauche), et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, tiennent une conférence de presse à Ramallah, le 21 octobre |
Sa visite s'inscrit dans un effort international pour peser sur des évènements qui, a dit M. Ban, menacent de prendre une tournure "catastrophique" et de se transformer en guerre aux conséquences imprévisibles.
Le secrétaire d'État américain John Kerry doit rencontrer le 22 octobre M. Netanyahu en Allemagne, puis M. Abbas, peut-être en Jordanie.
Moscou a proposé une réunion le 16 octobre à Vienne du quartette (Russie, États-Unis, Union européenne, ONU) fondé en 2002 pour jouer, sans grand succès jusqu'ici, le rôle de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien.
M. Ban doit de son côté rencontrer le 22 octobre à Amman le roi Abdallah II, interlocuteur primordial du conflit.
Ban 'consterné'
Sur le terrain les violences n'ont pas cessé. Le 21 octobre, des soldats israéliens ont blessé légèrement par balles une Palestinienne de 15 ans qui, ignorant les sommations, approchait avec un couteau d'une colonie en Cisjordanie, selon l'armée. Une soldate israélienne était dans un état critique après une attaque au couteau près d'une autre colonie juive. L'agresseur a été tué.
Des Palestiniens transportent le corps d'un homme tué après avoir poignardé une soldate israélienne, à Beit Awwa, à l'Ouest de la Cisjordanie, le 21 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et en soirée, cinq soldats ont été blessés en Cisjordanie après avoir été percutés par la voiture d'un Palestinien, lui même blessé par des tirs de soldats, selon l'armée. À Jérusalem, un juif a été tué à la sortie d'un autobus par un garde d'une compagnie de sécurité privée qui l'avait pris par erreur pour un "terroriste", selon la police.
Depuis le 1er octobre, les heurts quotidiens entre lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, les agressions mutuelles entre Palestiniens et colons et une vague d'attentats anti-israéliens ont fait 48 morts palestiniens (pour plus la moitié des auteurs d'attaques) et un mort arabe israélien, ainsi que huit morts Israéliens.
Un Erythréen, pris par erreur pour un auteur d'attentat, a été tué. Quatre Israéliens soupçonnés d'avoir participé à son "lynchage" ont été arrêtés, selon la police.
Parlant des violences israélo-palestiniennes, M. Ban s'est dit "consterné de voir de jeunes gens prendre les armes pour tuer. La violence n'est pas la voie à suivre".
M. Ban avait dit le 20 octobre attendre de M. Abbas qu'il atténue son propos sur la "cruciale" question de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.