Syrie
Accord entre les États-Unis et la Russie pour éviter les incidents aériens

La Russie et les États-Unis ont signé le 20 octobre un protocole d'accord visant à empêcher des incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien, a annoncé le Pentagone.

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Le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, a également annoncé de son côté la signature de ce mémorandum, selon les agences de presse russes.

Des MiG-29 et des Sukhoi Su-27 russes.

"Avec les signatures d'aujourd'hui, ce protocole d'accord est à présent entré en vigueur", a déclaré Peter Cook, porte-parole du Pentagone. "Le document a été signé un peu plus tôt dans la journée" de mardi 20 octobre.

"Il y a une série de protocoles en place destinés à éviter de manière efficace tout risque d'incident aérien entre nos équipages et les équipages russes", a ajouté M. Cook.

"Le mémorandum contient un nombre de règles et de restrictions visant à empêcher des incidents entre les avions russes et américains" qui effectuent, dans le cadre d'opérations différentes, des frappes aériennes contre le groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie, a aussi souligné M. Antonov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.

Selon M. Cook, le document signé insiste sur le professionnalisme dont doivent faire preuve les pilotes, conseille l'utilisation de certaines fréquences radio communes et préconise la création d'une ligne de communication secondaire au sol.

Pas d'incident majeur dans le ciel syrien

Cependant, le responsable du Pentagone s'est empressé de souligner que l'accord n'était pas le point de départ d'une plus ample coopération entre États-Unis et Russie en Syrie.

"Il n'y a pas de zones de coopération, de partage d'informations ou d'informations sur des cibles", a dit M. Cook.

Lorsque la Russie a commencé à bombarder en Syrie le 30 septembre, elle a réclamé des pourparlers de "deconfliction", un terme anglais qui peut se traduire en français par l'échange d'informations pour éviter un incident entre aéronefs de deux pays différents intervenant sur un même théâtre militaire.

La coalition d'une soixantaine de pays menée par les États-Unis a débuté ses frappes aériennes contre l'EI en Syrie en septembre 2014, quelques semaines après avoir commencé à faire de même en Irak.

La Russie affirme qu'elle cible également l'EI et d'autres groupes "terroristes" mais le Pentagone soutient qu'elle vise des opposants qui combattent les forces loyales à Bachar al-Assad.

Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'incident majeur dans le ciel syrien.


AFP/VNA/CVN

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