Ban Ki-moon appelle Israël à "la retenue"

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé Israël le 30 octobre à la "retenue maximale" et condamné des tirs de roquette depuis Gaza, après une nouvelle flambée de violence qui a fait 11 morts, soit dix combattants palestiniens et un civil israélien.

"Le secrétaire général a suivi avec une profonde inquiétude la récente escalade de la violence et le sang versé dans le Sud d'Israël et à Gaza", a annoncé son porte-parole Martin Nesirky dans un communiqué.

"Il condamne les tirs de roquettes à partir de Gaza qui ont tué un civil israélien et demande leur arrêt total", a ajouté le porte-parole précisant que Ban Ki-moon exhortait aussi "Israël à observer une retenue maximale".

Dix combattants, dont neuf du groupe radical palestinien Jihad, ont été tués les 29 et 30 octobre au cours de raids aériens israéliens sur la bande de Gaza, tandis qu'un Israélien est mort de ses blessures à la suite de tirs de roquettes tirés depuis Gaza vers le Sud d'Israël.

De son côté, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, a regretté que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas " eu un seul mot pour condamner" les tirs de roquettes palestiniens.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a fait part le 30 octobre de son "inquiétude" et a "condamné" ceux qui prennent des civils pour cibles, dans un communiqué. Elle a exhorté "toutes les parties à respecter le cessez-le-feu négocié par l'Égypte".

Ces affrontements sont les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve tacite entre les organisations paramilitaires de Gaza et Israël fin août.

Tôt le 30 octobre, les mouvements palestiniens de Gaza se sont engagés à rétablir le cessez-le feu avec Israël, à la suite de l'intervention des services de renseignement égyptiens.

Mais trois roquettes ont explosé le 30 octobre dans le Sud d'Israël, sans faire ni victime ni dégât, a indiqué un porte-parole de l'armée. Durant la nuit, l'aviation israélienne a mené un raid à Khan Younes qui n'a pas fait de victime, selon des témoins palestiniens.

Le Jihad s'est dit "engagé par la trêve". "Nous sommes liés par les efforts égyptiens mais (nous nous réservons) le droit de répondre à toute escalade à venir", a expliqué un porte-parole du Jihad, Daoud Chahab, soulignant que "le retour au calme dépendra du comportement de l'occupant (Israël) sur le terrain".

Le service de la défense passive de l'armée a pour sa part annoncé qu'il autorisait la réouverture des établissements scolaires le 31 octobre. Mais, selon la radio militaire, la plupart des municipalités du Sud d'Israël ont décidé de maintenir ces établissements fermés de crainte de tirs de roquettes.

La flambée de violences a éclaté le 29 octobre lorsqu'un raid aérien israélien a tué cinq militants du Jihad dans un camp d'entraînement de Rafah. Les tirs de roquettes se sont alors succédés, donnant lieu à de nouveaux raids aériens meurtriers.

En tout, plus d'une trentaine de projectiles ont été tirés entre les 29 et 30 octobre sur le Sud d'Israël, selon les autorités. Il s'agit de la première confrontation meurtrière depuis que le soldat israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza pendant plus de cinq ans, a recouvré la liberté le 18 octobre contre la libération de 477 prisonniers palestiniens.

AFP/VNA/CVN

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