Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki (droite) donne une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à Bagdad le 13 janvier. |
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki (droite) donne une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à Bagdad le 13 janvier. Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'exhorte les dirigeants du pays (...) à régler les problèmes à la source", a déclaré Ban Ki-moon à son arrivée à Bagdad pour une visite de deux jours. "La situation sécuritaire en Irak est sans aucun doute une source de grande préoccupation", a déploré M. Ban lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, se disant "très préoccupé par l'escalade de la violence dans la province d'Al-Anbar".
Dans cette province, des centaines d'hommes armés, dont des jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), ont récemment pris le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi, à 60 et 100 km l'ouest de Bagdad. Déclenchés le 30 décembre par le démantèlement à Ramadi d'un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux, les affrontements à Anbar ont fait plus de 250 morts, selon un décompte fondé sur des sources médicales et officielles.
Le 13 janvier, des affrontements ont éclaté entre la police et les insurgés à al-Houmaira, au Sud de Ramadi, lorsque les forces de l'ordre ont tenté de rouvrir un commissariat du secteur, sans pouvoir dire s'il y avait eu des victimes. Des combats se poursuivaient également à Al-Boubali et Khaldiyah, entre Fallouja et Ramadi, selon des responsables. Les autorités ont affirmé avoir rouvert, à hauteur de Ramadi, une portion de la principale autoroute reliant l'Irak à la Jordanie, fermée depuis des mois par des manifestants sunnites dénonçant leur marginalisation par le gouvernement dominé par les chiites.
AFP/VNA/CVN