Signe de cette tension, des manifestants ont coupé dans la soirée de nombreuses routes et les commerces ont abaissé leurs rideaux de fer dans le centre de Manama, d'habitude animé, selon un correspondant de l'AFP.
Des dizaines de personnes ont été hospitalisées après des tirs de gaz lacrymogènes de la police le 13 mars à Manama sur des manifestants, dont certains tentaient de bloquer l'accès au district financier.
Dans ce climat de tension, le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa a accepté le 13 mars que le dialogue avec l'opposition porte "sur un parlement aux pleins pouvoirs" et sur "un gouvernement qui représente la volonté du peuple".
Le prince héritier a été chargé par le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa d'entamer le dialogue avec les opposants mais le puissant mouvement chiite Wefaq y a posé des conditions, dont la démission du gouvernement.
L'opposition réclame que le gouvernement reconnaisse "le droit du peuple à élire un parlement à plein pouvoirs législatifs" et son droit "d'avoir un gouvernement élu".
Le roi a souhaité voir "toutes les parties s'asseoir rapidement autour de la table du dialogue national, avec des intentions sincères, pour arriver à un consensus" sur les moyens de sortir le royaume de sa crise, a rapporté l'agence officielle Bna.
AFP/VNA/CVN