Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Canada et Japon, ont rendez-vous en début de soirée à Paris pour un entretien à l'Élysée avec le président Nicolas Sarkozy. Ils doivent ensuite poursuivre leurs discussions lors d'un dîner de travail, avant une nouvelle session le 15 mars.
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé appelé le 13 mars à une accélération des efforts internationaux pour répondre à un appel de la Ligue arabe à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, afin d'empêcher le colonel Kadhafi d'utiliser son aviation.
"Afin de remplir ces objectifs, la France va accélérer, au cours des prochaines heures, ses efforts, en concertation avec ses partenaires de l'Union européenne (UE), de la Ligue des États arabes, du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil national libyen de transition", a déclaré Alain Juppé, précisant que la question serait au cœur des débats du G8 à Paris.
Les troupes du colonel Kadhafi progressent rapidement vers l'Est du pays, après avoir repris plusieurs villes aux rebelles, dont le fief, Benghazi, pourrait être assez vite menacé.
Pour la France, la nécessité d'une action urgente contre le colonel Kadhafi est d'autant plus grande qu'elle est le seul pays à avoir formellement reconnu le Conseil national de transition (CNT), instance représentative de l'insurrection installée à Benghazi.
L'UE s'est limitée à le considérer comme "un interlocuteur politique légitime".
Attendue à Paris en début de journée, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton prévoit d'avoir un contact à Paris avec un de ses représentants, Mahmoud Jibril, chargé des affaires internationales par le CNT.
Le séisme au Japon et ses conséquences nucléaires, ainsi que plusieurs autres questions internationales, comme la Côte d'Ivoire ou le Proche-Orient, seront également à l'ordre du jour de ces discussions prévues le 14 mars et aujourd'hui. Elles doivent s'achever aujourd'hui par plusieurs conférences de presse.
AFP/VNA/CVN