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Vue aérienne de l'autoroute A10 près de Virsac ( Gironde) au 19e jour de confinement national, le 4 avril |
En mars, 154 personnes sont décédées sur les routes de France, soit 101 personnes en moins par rapport à l'année dernière. Cette baisse "s'inscrit dans le contexte de la mise en place du confinement à partir du 17 mars qui a bien évidemment fortement réduit l'ensemble des déplacements", tempère le ministère.
"Il faudrait ces mêmes résultats sans les mesures de confinement", estime de son côté Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Pour David Julliard, l'adjoint au délégué à la sécurité routière, "ce sont des chiffres en trompe l'œil" : "d'une part il s'agit du meilleur mois de l'histoire de la sécurité routière, car nous sommes descendus en dessous des 200 morts", se réjouit-il.
Mais, il souligne d'autre part que "cette diminution est inférieure à celle du trafic". Il s'agit donc d'un "chiffre supérieur à ce qu'on attendait", regrette-t-il. Un regret partagé par le directeur général de l'association 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasseray, qui qualifie ces chiffres de "catastrophiques": "actuellement on est dans une période où il devrait y avoir zéro accident", assure-t-il. "Chaque accident est un échec terrible de comportement", selon lui.
D'ailleurs, depuis la mise en place du confinement, les grands excès de vitesse (supérieurs à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée) sont en nette hausse sur les routes de France, note la Sécurité routière.
Entre le 30 mars et le 5 avril, les radars ont enregistré une augmentation de 12% de ce type d'infractions, par rapport à la dernière semaine avant le confinement (9 au 15 mars).