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Le père de l'architecture irakienne moderne Rifat Chadirji est mort le 10 avril du nouveau coronavirus en Grande-Bretagne. |
L'architecte et photographe de 93 ans avait notamment signé deux ouvrages dont les images n'ont cessé de faire le tour du monde ces dernières années.
Partie prenante de tous les grands chantiers monumentaux de l'Irak entre 1950 et 1980, il est l'architecte du Monument de la Liberté, qui surplombe la place Tahrir, épicentre de la récente révolte populaire irakienne à Bagdad.
Il a également conçu le siège de la Compagnie nationale d'assurance de Mossoul, récemment démoli après que les jihadistes du groupe État islamique (EI) l'ont utilisé pour jeter dans le vide ceux qu'ils accusaient d'homosexualité. "C'est une gigantesque figure de l'Irak du XXe siècle qui disparaît, on n'en compte plus que sur les doigts d'une seule main", affirme Caecilia Pieri, chercheuse associée à l'Institut français du Proche-Orient (IFPO).
Le président irakien Barham Saleh a salué "l'une des plus grandes voix modernes de l'architecture irakienne et mondiale" et le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi "une empreinte et une école pour des générations d'artistes et d'architectes".
Né dans une famille patricienne de Bagdad en 1926, M. Chadirji suit des études à Londres avant de revenir dans sa ville en 1952. Après un long exil à Beyrouth et ailleurs, il est revenu en Irak en 2009.