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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 25 mars, prend la parole à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure et il n'y a à mes yeux aucun tabou", a averti Emmanuel Macron, à l'issue d'un Conseil européen en visioconférence.
Face aux critiques qui montent aussi, Emmanuel Macron a défendu sa stratégie, à la fois sa décision fin janvier de ne pas reconfiner et le confinement hybride appliqué actuellement.
"Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France parce qu'il n'y a pas eu l'explosion qui était prévue par tous les modèles". "Je n'ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d'échec", a-t-il lancé, en assurant que les mesures de freinage actuelles sont "très fortes".
L'épidémie touche de nouveau jusqu'à l'exécutif : la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, 74 ans, hospitalisée et victime de difficultés respiratoires, a dû être placée sous "oxygénothérapie renforcée". Sa collègue du Travail, Elisabeth Borne, a elle pu sortir cette semaine.
File d'attente devant un centre de vaccination contre le COVID-19 à Nantes, le 25 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Jeudi 25 mars dans la journée, en visite à hôpital de Melun, Jean Castex a jugé la situation "extrêmement préoccupante" en raison du variant britannique, notamment en Ile-de-France, où le taux d'incidence frôle les 600 pour 100.000 et où 1.410 malades sont en réanimation, 300 de plus que lors de la 2e vague.
Signe d'une situation tendue, Jean Castex a annulé un déplacement vendredi matin 26 mars dans la Manche sur les internats d'excellence qui sera remplacé par une nouvelle réunion avec les préfets et directeurs généraux des ARS des 19 départements concernés par les nouvelles restrictions.
Vêtu d'un costume noir, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé sombrement que 80% de déprogrammations d'opérations seraient "sans doute" nécessaires dans les hôpitaux franciliens afin de porter les capacités en réanimation à 2.250. Ces services accueillent des malades graves de plus en plus jeunes.
Tout en affirmant que la "tendance n'est pas bonne", le ministre de la Santé a fait valoir qu'il était "trop tôt" pour évaluer l'efficacité des mesures en vigueur depuis le week-end dernier.
En attendant, il a seulement annoncé l'extension des mesures de "freinage renforcées" à trois départements : le Rhône, l'Aube et la Nièvre.
Des restrictions déjà en place depuis le week-end dernier dans 16 départements : pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie de la région sans motif impérieux, de nouveaux commerces fermés et des demi-classes en lycée.
Le gouvernement veut tenir sur sa stratégie malgré les appels de nombreux médecins et élus à serrer davantage la vis, voire fermer les écoles.