Au salon d'électronique IFA de Berlin, des tablettes et encore des tablettes

Le salon de l'électronique grand public IFA de Berlin est le théâtre d'une bataille entre fabricants de tablettes numériques, qui espèrent grignoter des parts de marché à iPad d'Apple qui est déjà un objet culte.

Les craintes d'une récession n'ont pas atteint la capitale allemande, où les organisateurs ont fait part le 31 août lors de la conférence de presse d'ouverture d'une progression de 4% de la surface d'exposition et de 1% du nombre d'exposants, à 1.441.

L'an dernier l'IFA avait attiré 235.000 visiteurs. Une fois de plus l'ombre d'Apple plane sur cette foire en pleine expansion, souvent décrite comme la réplique européenne du grand salon Consumer Electronics Show de Las Vegas.

L'entreprise à la pomme, qui par principe boude les salons au profit de shows maison de lancement de ses produits, est pourtant présente dans tous les esprits.

Selon l'expert Jeff Orr, de la société spécialisée ABI Research, les tablettes équipées du système d'exploitation concurrent d'Apple, l'Androïd du géant américain Google, ont certes déjà réussi à grignoter 20% du marché mais "aucun concurrent ne sort du lot au point de devenir une menace sérieuse".

Un avis que ne partage pas tout à fait Sascha Pallenberg, du site Internet spécialisé Netbooknews. L'iPad a "des années d'avance en termes de contenu" avec ses multiples "Apps" ou sa boutique de musique en ligne iTunes, et Apple "devrait rester la référence en termes de design" malgré le retrait de son patron Steve Jobs, reconnaît-il. "Mais le tableau a changé ces derniers mois", surtout en Asie où l'iPad est loin d'être aussi dominant, explique-t-il, en évoquant notamment des modèles chinois "en vente pour seulement 70 euros".

M. Pallenberg estime qu'à la fin de l'année 2012, le nombre de tablettes équipées d'Androïd aura dépassé en termes de ventes l'iPad.

Une échéance trop lointaine pour certains grands noms comme Hewlett Packard, qui a décidé de ne plus en produire.

Les fabricants asiatiques, eux, s'accrochent : le japonais Sony a lancé l'offensive avec ses deux tablettes, qui seront mises en vente en Europe fin septembre puis novembre pour la version pliable, au prix de 479 et 599 euros. "Ce qui importe n'est pas qui sort le premier produit, mais qui sort le meilleur", a déclaré le patron du groupe Howard Stringer, dans une pique à Apple. "Nous avons été inondés, nous avons été piratés (...), mais c'est du passé", a clamé le patron de Sony, durement touché par le tsunami de mars ainsi que par des cyberattaques contre ses services en ligne. Le fabricant présente aussi à Berlin une espèce de casque intégral pour vidéo en 3D.

Un autre rendez-vous important sera le 8 septembre la présentation de Samsung, attaqué sur tous les continents par Apple qui l'accuse de copie illégale et frappé d'un interdit de vente en Allemagne. Des nouveautés sont espérées aussi de la part de Toshiba ou encore HTC.

Les représentants du secteur "low cost" du marché des tablettes, comme le français Archos, dont la gamme commence à moins de 200 euros, contre un prix d'entrée d'environ 500 euros pour l'iPad, sont également très suivis.

Le marché des tablettes "à bas prix" pourrait aussi voir l'arrivée d'un poids lourd avec Medion, fabricant maison d'électronique pour les supermarchés discount allemand Aldi.

Le salon d'électronique IFA ouvre au grand public le 2 septembre et dure jusqu'au 7 septembre.

AFP/VNA/CVN

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