Trump veut mettre un terme aux différends avec des responsables républicains

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, s'est efforcé vendredi 5 août de mettre un terme aux différends entre de hauts responsables du parti et lui, au moment où sa campagne traverse une passe difficile.

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Donald Trump sur un écran géant lors de la convention du Parti républicain le 19 juille

M. Trump a finalement annoncé qu'il soutiendrait la candidature du républicain Paul Ryan à la réélection à la tête de la Chambre des représentants. Il avait déclenché une controverse en déclarant il y a quelques jours qu'il n'était pas encore prêt à le soutenir.
"Nous avons besoin d'unité. Nous devons gagner cette élection", a déclaré M. Trump lors d'un meeting à Green Bay dans le Wisconsin, l'État de M. Ryan. Il a souligné que l'unité entre les républicains était la seule manière de battre la candidate démocrate Hillary Clinton lors de l'élection présidentielle du 8 novembre.
Polémiques en série
La campagne de M. Trump a été marquée ces derniers temps par des polémiques en série et des sondages en baisse. "Dans notre mission commune pour rendre sa grandeur à l'Amérique, je soutiens et j'appuie notre président de la Chambre Paul Ryan", a dit Donald Trump, acclamé par la foule.
"C'est un homme bien et un type bien", a ajouté le milliardaire, le pouce levé en signe d'approbation. "Nous pouvons avoir des désaccords sur quelques sujets mais pour l'essentiel nous sommes d'accord", a-t-il dit.
M. Trump avait déclenché une tempête chez les républicains 72 heures plus tôt en déclarant au Washington Post qu'il n'était "pas tout à fait" prêt à soutenir M. Ryan. Ce dernier va concourir pour conserver son poste le 9 août dans la primaire du Wisconsin, où il affronte un dissident conservateur.
"J'aime bien Paul, mais notre pays traverse une époque horrible", avait alors dit M. Trump. "Nous avons besoin d'un leadership très, très fort". Cette réticence initiale de M. Trump semblait faire écho à celle de M.
Ryan, qui avait déclaré début mai ne pas être prêt à soutenir Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, avant de finalement se rallier au milliardaire.
M. Trump a également apporté vendredi son soutien au sénateur de l'Arizona John McCain et à la sénatrice du New Hampshire Kelly Ayotte, tous deux candidats à la réélection dans des conditions difficiles.

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le 16 juillet à New York.

Le milliardaire, qui avait auparavant refusé de soutenir M. McCain, a déclaré vendredi qu'il avait "une grande estime" pour lui. MM. Ryan et McCain et Mme Ayotte avaient fortement désapprouvé des propos du candidat à la Maison Blanche sur les parents d'un soldat musulman américain mort au combat en Irak en 2004.
Le père de ce soldat, Khizr Khan, avait violemment attaqué M. Trump à la tribune de la convention démocrate de Philadelphie qui a investi Hillary Clinton. La réplique du candidat républicain avait fait scandale.
M. Trump a subi une nouvelle attaque vendredi 5 août. Michael Morell, ancien directeur par intérim et directeur adjoint de la CIA de 2010 à 2013, a signé une tribune cinglante dans le New York Times pour annoncer qu'il voterait pour Hillary Clinton en novembre.
"Donald J. Trump n'est non seulement pas qualifié pour le poste, mais il pourrait aussi représenter une menace pour notre sécurité nationale", écrit M. Morell. Et l'ancien responsable a estimé que le président russe Vladimir Poutine avait complimenté M. Trump dans le but de l'amadouer au début des primaires et que M. Trump avait en retour fait part de son admiration pour les qualités de leader du président russe.
"Dans le monde du renseignement, nous dirions que M. Poutine a recruté M. Trump comme agent de la Fédération de Russie sans qu'il s'en rende compte", a affirmé M. Morell.
Son nom s'ajoute à la longue liste d'anciens responsables gouvernementaux dans le domaine de la sécurité nationale, y compris républicains, ayant critiqué M. Trump et, pour certains, ayant appelé ouvertement à voter pour la candidate démocrate.
Bien que l'effet sur l'électorat de ces dénonciations, issues de personnalités peu connues du grand public, reste à prouver, elles illustrent l'inquiétude croissante d'une partie de la classe dirigeante vis-à-vis de la personnalité de Donald Trump et de ses vues en politique étrangère.
Le colistier de Donald Trump, Mike Pence, a répliqué avec ironie à l'ancien responsable de la CIA. "Je suppose que c'est la même CIA qui avait dit au président que l'EI (organisation Etat islamique) était une équipe d'amateurs", a déclaré M. Pence sur NBC.

AFP/VNA/CVN

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