>>La Turquie bombarde des secteurs kurdes dans le nord de la Syrie
Les secours et les forces de l'ordre mobilisés après un attentat, le 17 février à Ankara, en Turquie. |
Selon le gouverneur de la capitale turque Mehmet Kiliçlar, cité par les médias locaux, cette attaque a visé des bus de l'armée près de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l'état-major des armées et le Parlement turc.
Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la ville et a causé un début de panique parmi ses habitants.
Cet attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication immédiate. Mais le président Recep Tayyip Erdogan a immédiatement promis de riposter. "Que l'on sache que la Turquie n'hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense", a-t-il assuré dans un communiqué.
Localisation d'un attentat meurtrier contre des militaires à Ankara. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous n'avons encore aucune information sur les auteurs de cette attaque", a déclaré le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus devant la presse. Mais "les auteurs de cet attentat seront retrouvés", a-t-il assuré.
"Ceux qui ont perpétré et organisé cette attaque atroce qui a visé notre pays, notre grande nation et notre démocratie ne parviendront jamais à leur fin", a pour sa part promis le Premier ministre Ahmet Davutoglu dans une déclaration écrite.
L'attaque s'est produite à 18h31 locales (16h31 GMT) et a visé "des véhicules de service qui transportaient des personnels militaires", a précisé l'état-major dans un communiqué publié sur son site internet. "L'attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement", a ajouté le commandement.
"Odieux attentat"
De nombreuses ambulances et des véhicules de pompiers ont été dépêchés sur les lieux de l'explosion, sécurisés par un important cordon de forces de l'ordre.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a immédiatement annulé la visite qu'il devait effectuer depuis le soir du 17 février à Bruxelles pour évoquer la crise des migrants avec les responsables de l'Union européenne (UE).
La réunion du groupe de 11 pays de l'UE dits "volontaires" pour se répartir davantage de réfugiés arrivant de Turquie a été purement et simplement annulée à la suite de l'attentat, ont annoncé des sources diplomatiques.
Un policier sur les lieux d'une explosion visant des véhicules militaires, le 17 février à Ankara, en Turquie. |
M. Erdogan a dans la foulée lui aussi renoncé à une visite prévue le 18 février en Azerbaïdjan.
Le président français François Hollande a dénoncé un "odieux attentat" et les États-Unis une "attaque terroriste", réaffirmant leur solidarité avec les Turcs.
De son côté, le secrétaire général de l'OTAN, dont la Turquie est membre, Jens Stoltenberg, a "fermement condamné" l'attaque. "Nous sommes aux côtés de la Turquie et de son peuple", a déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
La Turquie est sur le qui-vive depuis plusieurs mois à la suite d'une série d'attentats qui a visé son territoire, tous attribués par les autorités au groupe jihadiste de l'État islamique (EI).