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Des drapeaux de le CGT flottent au-dessus de la raffinerie de Feyzin près de Lyon le 24 mai. |
"Dans toutes les centrales où la CGT est majoritaire, soit 16 sur 19, il y a eu des assemblées générales et la grève a été votée", a affirmé un porte-parole de la CGT Energie.
Par ailleurs, selon lui, trois centrales thermiques sont déjà à l'arrêt : Cordemais (Loire-Atlantique), Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Porcheville (Yvelines).
Pour autant, "cela ne veut pas dire qu'il y aura des baisses de charge", a-t-il ajouté.
"Il y aura des baisses de charges où ce sera possible en fonction des impératifs de sécurité", a de son côté précisé Philippe Rancelli, le secrétaire régional CGT EDF du Centre-Val de Loire, où les quatre centrales nucléaires ont voté la grève du 25 mai 21h00 au 26 mai 21h00.
Une éventuelle baisse d'électricité dépendra du nombre de grévistes et de la phase de production, qui permet ou non des baisses de charge, avait précédemment expliqué Jean-Luc Daganaud, délégué syndical CGT de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) qui a également voté la grève à partir du 25 mai 21h00. Selon ces délégués CGT, un premier bilan devrait être tiré le 26 mai.
Un porte-parole de Force ouvrière a indiqué le soir du 25 mai ne pas encore avoir de décompte des centrales nucléaires en grève.
La fédération FO Energie et Mines a annoncé le 25 mai "s'associer" aux journées de grèves et de manifestations prévues le 26 mai et le 14 juin contre le projet de loi travail. Elle a "proposé aux électriciens et gaziers de marquer encore plus ouvertement leur demande de retrait de la loi" et de "mettre en débat" lors d'assemblées générales "les modalités d'actions".
La fédération CGT Mines-Energie, première force syndicale du secteur, avait déjà appelé la veille à un mouvement "le plus fort possible" dans le secteur.
Chez EDF, les taux de grévistes pour les différentes journées de mobilisation contre le projet de loi travail vont de 2% à 17%, selon les chiffres fournis par l'entreprise, le plus fort taux ayant été enregistré le 31 mars.
Des chiffres supérieurs de participation ont été enregistrés lors de journées d'action propres à EDF, notamment le 21 janvier (21,12%) lorsque des suppressions d'emplois avaient été annoncées en comité central d'entreprise. Selon la CGT, le 21 janvier, la grève avait entraîné des tensions sur le réseau, avec une baisse de charge de "12.000 MW" dans la nuit, soit environ 20% de la production d'électricité.
AFP/VNA/CVN