Une bombe a explosé vers 09h30 locales (06h30 GMT) près de bureaux de l'administration en charge de la délivrance des passeports et des cartes d'identité, suivie par trois autres détonations lorsque les secours sont arrivés sur place, a précisé un responsable de la police à Kerbala.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki et le président du parlement irakien Iyad al Oussama al-Noujaifi ont tous deux condamné l'attentat.
Selon M. Maliki, cet acte "souligne la nécessité de répondre de façon unie et de cesser de faire des remarques qui vont dans le sens des objectifs recherchés par des criminels et ceux qui tentent de susciter (des troubles) confessionnels".
La mission d'assistance de l'ONU en Irak (Unami) a également "fortement condamné les attentats" de Kerbala dans un communiqué.
Selon Alaa Hammoudi, chef du département de la Santé de la province de Kerbala, "le bilan final des attentats à la bombe de Kerbala d'aujourd'hui est de 10 morts et de 110 blessés, dont des enfants et des femmes". Parmi les tués figurent des policiers, a-t-il indiqué en fin de soirée.
Le lieutenant général Othman al-Ghanimi, qui commande les forces militaires de cinq provinces irakiennes dont celle de Kerbala, a expliqué que les quatre explosions étaient dues à deux bombes placées en bord de route, une voiture piégée et un kamikaze. Selon lui, le bilan est de dix morts et de 86 blessés.
Des corps ensanglantés ont été transportés vers des hôpitaux de la ville, et des immeubles jouxtant le bâtiment ont été gravement endommagés, selon un correspondant de l'AFP.
Les forces de sécurité ont bouclé le secteur et fermé les accès à cette ville sainte qui abrite le mausolée de Hussein, troisième imam chiite, selon ce journaliste.
D'autres violences ont également été signalées dans d'autres villes d'Irak : à Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad), deux bombes placées au bord d'une route ont tué deux personnes et en ont blessé six autres, ont indiqué un officier de police et un membre d'une milice anti-Al-Qaïda.
AFP/VNA/CVN