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Des visiteurs devant des œuvres utilisant la technique du trompe l'œil, le 17 octobre lors de la présentation à la presse au Metropolitan Museum of Art de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le cubisme est un mouvement artistique radical (...), le plus novateur du XXe siècle. Mais ce que nous avons découvert, c'est que (Georges) Braque, (Pablo) Picasso et (Juan) Gris", ses initiateurs, "étaient en dialogue direct avec des maîtres anciens du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle", explique la co-commissaire de l'exposition, Emily Braun, professeure d'histoire de l'art au Hunter College de New York.
Le signe de cette inspiration le plus saisissant se retrouve à travers une peinture de violon et de partitions qu'on retrouve chez le peintre flamand du XVIIe siècle Cornelis Norbertus Gijsbrechts, puis chez l'Américain William Harnett (1848-1892) et enfin chez Braque et Picasso de manière beaucoup plus déstructurée. Chaque œuvre à sa manière donne une illusion de perspective en utilisant la technique du trompe-l’œil.
Braque et Picasso étaient connus pour jouer avec les extraits de journaux dans leurs peintures et collages pour interroger la notion de vérité.
"Vous verrez dans cette exposition des natures mortes en trompe-l’œil de la fin du XVIIe siècle, dans lesquelles des journaux, parmi les premiers journaux imprimés, sont déjà présents", poursuit Emily Braun. Selon elle, "avec l'invention de la presse imprimée (au XVIIe siècle, ndlr), les opinions, l'éditorialisation, les informations font partie de la vie quotidienne, et les gens commencent à interroger leur véracité".
L'exposition "Le cubisme et la tradition du trompe-l’œil", qui s'ouvre, présente une centaine d'œuvres provenant du Met et de musées du monde entier ainsi que de collections privées. Le Met Museum participe ainsi au cinquantenaire de la mort de Pablo Picasso (en 1973 à Mougins, dans le Sud de la France), qui doit mobiliser de nombreuses institutions culturelles en Europe et aux Etats-Unis.
"C'est une manière de dire quelque chose de nouveau sur Picasso, nous n'avons jamais vu son travail de cette manière auparavant. La façon dont il joue avec nous et avec la représentation fait partie de cette ancienne tradition" du trompe-l’œil, ajoute la co-commissaire.
AFP/VNA/CVN