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L'ambassadeur d'Italie en Irak devant l'un des bas-reliefs découverts sur le site archéologique de Faida, le 16 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces panneaux, sur le site de Faida, ont été mis au jour en plusieurs étapes ces dernières années, par une mission réunissant des archéologues italiens de l'Université d'Udine et leurs homologues de la région du Kurdistan.
Ils remontent aux règnes du roi assyrien Sargon II (721-705 avant J.-C.) et de son fils et successeur Sénnachérib.
Au milieu d'un paysage de montagnes rocailleuses, une cérémonie d'inauguration officielle a été organisée dimanche, en présence du gouverneur de Dohouk, province du Kurdistan autonome, et de l'ambassadeur d'Italie en Irak, Maurizio Greganti.
Pour le moment, l'accès au parc de Faida sera "limité aux touristes étrangers (...) aux chercheurs et aux experts", indique Bekas Brefkany, de la Direction des antiquités de Dohouk.
Le site abrite un canal d'irrigation datant de l'époque assyrienne, long de dix kilomètres. Treize bas-reliefs monumentaux, sculptés dans ses parois, ont été découverts à ce jour.
"Peut-être que dans le futur d'autres panneaux seront découverts", espère Bekas Brefkany.
Ils auraient été commandés soit par Sargon II, soit par Sénnachérib expliquait en 2021 à l'AFP Daniele Morandi Bonacossi, co-directeur italien de la mission archéologique.
Chaque panneau représente un roi assyrien en train de prier devant les sept divinités les plus importantes du panthéon assyrien, représentées sous forme de statues.
Roi d'Assyrie au VIIIe siècle avant JC, Sargon II avait établi sa capitale dans le Nord de l'Irak, sur l'actuelle plaine de Ninive, près de Mossoul.
Faida est le premier d'un total de cinq parcs similaires que les autorités du Kurdistan ambitionnent de créer.
À terme, ce projet constituera "une attraction touristique et une source de revenus", indique M. Brefkany.
L'Irak est le berceau des civilisations de Sumer, d'Akkad, de Babylone et d'Assyrie, auxquelles l'humanité doit l'écriture et les premières villes.
Le pays souffre depuis des décennies du pillage de ses antiquités, notamment après l'invasion américaine de 2003 et l'arrivée des jihadistes du groupe État islamique (EI) dix ans plus tard.
Après des décennies de conflits, l'Irak s'ouvre timidement au tourisme mondial et accueille, malgré des infrastructures touristiques quasi inexistantes, des voyageurs occidentaux.
AFP/VNA/CVN