Au four et au moulin !

Nguyên Thi Nga, lauréate du premier prix de la Baguette du Cinquantenaire, partage avec Le Courrier du Vietnam son amour pour la boulangerie française, ses vœux pour le Têt du Dragon, ainsi que ses messages aux jeunes Vietnamiens passionnés par le métier de boulanger.

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Nguyên Thi Nga reçoit le premier prix du concours de la Baguette du Cinquantenaire, le 19 mai 2023 au consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville.
Photo : Truong Giang/CVN

Huit mois après avoir remporté le premier prix de la Baguette du Cinquantenaire (le Vietnam et la France ont célébré l’an passé le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques, Ndlr), décerné en mai 2023 par le consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Thi Nga, enseignante à La Boulangerie française et lauréate du concours, se remémore vivement ses premiers jours à l’école, avant de devenir une boulangère professionnelle. Elle continue à porter fièrement le flambeau, nourri par l’inspiration de ses collègues, et à transmettre sa passion aux jeunes Vietnamiens qui aspirent à embrasser cette profession.

Originaire de la province de Dak Lak, sur les hauts plateaux du Centre, Nga a quitté son domicile pour s’installer à Hô Chi Minh-Ville en 2019. Elle a intégré La Boulangerie française un mois après son arrivée dans la mégapole du Sud, sur la recommandation d’une amie. "Pour mes premiers jours à l’école, je me sentais préoccupée, ne sachant pas si je pourrais m’adapter à ce métier", se souvient la lauréate, âgée de 26 ans.

Persévérance et patience

La lauréate de la Baguette du Cinquantenaire répond à la presse.
Photo : Truong Giang/CVN

"J’aime cuisiner et faire des gâteaux vietnamiens. Cependant, la boulangerie française était totalement nouvelle pour moi. J’ai dû donc redoubler d’efforts", poursuit Nga. "À mesure que je m’habitue au goût de la boulangerie française, je l’apprécie de plus en plus et je progresse dans ce métier", ajoute-t-elle.

Au début, elle était inquiète car elle ne parlait pas français et son anglais était limité. "Heureusement, Truc Uyên et Quentin Philippe, mes deux professeurs, m’ont beaucoup aidée tout au long de ma formation", raconte Nga, exprimant sa gratitude envers eux pour leur encouragement. "Lors de mes débuts à l’école, en raison de ma timidité, je doutais de ma capacité à réussir dans ce métier. Quentin Philippe m’a beaucoup encouragée à persévérer. Il m’a conseillé d’être patiente", relate-t-elle. Chaque fois qu’elle faisait face à l’échec, il la rassurait en soulignant que les techniques s’apprenaient petit à petit et qu’elle devait continuer à essayer. Et finalement, elle a réussi !

Après deux années de formation, Nga a maîtrisé son métier, devenant capable de réaliser différents types de viennoiseries et pains français, tels que baguettes, croissants, brioches, galettes des rois…

"Aujourd'hui, je suis devenue sa collègue, Quentin Philippe continue de m’accompagner. De plus, les meilleurs élèves des promotions ultérieures, qui sont restés à La Boulangerie française, bénéficient également de ses conseils et de son expertise", ajoute-t-elle.

La jeune enseignante (centre) et ses apprentis.
Photo : NVCC/CVN

Passion et ténacité

La jeune fille affirme qu’après avoir remporté le concours de la Baguette du Cinquantenaire, elle trouve une énergie renouvelée pour son métier et qu’elle continue à transmettre cette énergie à ses élèves.

Elle conseille à tous ceux qui sont passionnés par le métier d’avoir de la persévérance face aux difficultés d’apprentissage. Les obstacles peuvent être surmontés. “Il est essentiel de maintenir notre passion et notre ténacité”, souligne-t-elle.

Un autre élément qui la pousse à poursuivre sa passion pour la boulangerie française est la manière dont les Français consomment ce type de nourriture. “Pourquoi les Vietnamiens peuvent-ils manger du riz tous les jours alors que les Français préfèrent le pain ? C’est certainement cette différence de culture culinaire qui suscite ma curiosité et me pousse à découvrir davantage la gastronomie française”, confie Nga.

Nguyên Thi Nga (en casquette), ses collègues et leur professeur Quentin Philippe (gauche).
Photo : NVCC/CVN

À l’approche du Nouvel An lunaire, Nga est débordée de travail. Ainsi, elle reçoit davantage de commandes et son emploi du temps est donc plus chargé que les jours ordinaires.

Interrogée sur ses projets pour le Têt, elle annonce qu’elle retournera à Dak Lak pour retrouver ses parents. "Je préparerai du pain et j’inviterai mes proches, amis et voisins à le goûter lors de ce Têt traditionnel", s’enthousiasme-t-elle.

À l’avenir, la jeune fille compte participer à d’autres concours de baguettes pour progresser et explorer davantage ce métier passionnant. "Si la chance me sourit, j’aimerais aller en France pour approfondir et développer mes compétences. Bien sûr, je prendrai le temps de déguster du pain français sur place afin de le comparer avec celui que nous faisons à l’école", espère-t-elle.

Truong Giang/CVN

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