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Des touristes allument des bougies au musée du Bardo à Tunis, où un attentat perpétré une dizaine de jours plus tôt a tué 22 personnes. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
D'autres Tunisiens ont été condamnés à des peines allant de six mois à 16 ans de prison, et 27 ont été acquittés, a indiqué le porte-parole du parquet Sofiène Sliti. Le parquet a décidé de faire appel, a-t-il ajouté.
Au total, 51 Tunisiens sont jugés dans les deux procès des attentats au musée du Bardo à Tunis le 18 mars 2015 (21 touristes et un agent de sécurité tunisien tués) et dans une station balnéaire de Sousse le 26 juin 2015 (38 touristes tués dont 30 Britanniques). Parmi les touristes tués au musée figuraient quatre Français, quatre Italiens et deux Espagnols.
Les dépositions des accusés lors des audiences ont mis en évidence d'importants liens entre les deux attentats revendiqués par le groupe jihadiste État islamique (EI).
Les verdicts ont été rendus après une dizaine d'audiences réparties sur un an et demi devant la cinquième chambre du tribunal de première instance de Tunis. Les accusés dans les deux procès ont été jugés en vertu d'une loi antiterroriste adoptée en 2015.
Dans le procès de l'attaque du Bardo (22 accusés en détention et trois en liberté), trois jihadistes ont été condamnés à la prison à vie pour "homicide volontaire", "participation dans un homicide volontaire" et "agression visant à changer l'aspect civil de l'État". Des peines de prison d'un an à 16 ans ont aussi été prononcées et une dizaine d'accusés ont été acquittés, selon M. Sliti.
Dans le procès de l'attaque contre un hôtel à Sousse, quatre jihadistes ont été condamnés à la prison à vie pour les mêmes motifs. Cinq Tunisiens ont été condamnés à des peines allant de six mois à six ans de prison et 17 ont été acquittés, a précisé M. Sliti. Au total, 26 personnes sont jugées dans cette affaire, 18 en détention et huit en liberté.
Cerveau des attentats
Des membres des forces de sécurité tunisiennes sont déployés après que des assaillants ont attaqué le musée du Bardo, dans la capitale tunisienne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Durant les procès, certains accusés ont désigné un même homme, Chamseddine Sandi, comme le cerveau des attentats. Poursuivi, selon des avocats, dans les deux affaires, ce suspect aurait été abattu en 2016 dans un raid américain en Libye, ont indiqué des médias tunisiens.
Lors de l'attentat contre le musée du Bardo, le premier en Tunisie à être revendiqué par l'EI, les deux assaillants avaient également blessé 43 personnes avant d'être abattus par les forces de sécurité.
Les investigations ont montré la présence d'amphétamines dans le corps de l'un des tireurs: Yassine Laabidi né en 1990. Le deuxième assaillant, Jaber Khachnaoui, né en 1994, s'était rendu en Syrie en décembre 2014 en passant par la Libye.
Dans cette affaire, l'un des accusés, Mahmoud Kechouri, a affirmé avoir préparé des plans et gardé des téléphones à la demande de Chamseddine Sandi, un "ami". Il a également dit avoir préparé des cartes du musée, en détaillant les cibles envisagées.