Une alliance arabo-kurde a lancé sa "bataille finale" contre l'EI en Syrie

Après cinq mois de combat contre le groupe État islamique (EI) dans l'Est de la Syrie, la force arabo-kurde soutenue par Washington a annoncé samedi 9 février avoir lancé son offensive "finale" contre l'ultime réduit jihadiste.

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Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dans le village de Baghouz, dans la province syrienne de Deir Ezzor, près de la frontière avec l'Irak, le 2 février.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes régions en Syrie et en Irak, les jihadistes de l'EI ont vu leur territoire se réduire comme peau de chagrin face à de multiples offensives. Ils ne tiennent plus qu'un ultime réduit de quelques kilomètres carrés dans l'Est syrien, tout près de la frontière irakienne.

Soutenue par une coalition internationale emmenée par Washington, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé samedi 9 février avoir lancé la "bataille finale" pour "éliminer" ce qui reste de l'EI dans l'Est syrien. "La bataille a commencé", a indiqué un porte-parole des FDS, Mustefa Bali. "Entre 500 et 600 terroristes" se trouveraient encore dans le réduit jihadiste, a-t-il précisé, se basant sur des témoignages de personnes ayant fui le secteur.

Plusieurs centaines de civils y seraient également présents, a-t-il ajouté, estimant que "la bataille sera terminée dans les jours à venir". "Les terroristes sont principalement des étrangers. Ces deux derniers mois, la plupart de ceux qui se sont rendus ou qui ont été arrêtés étaient des étrangers", a-t-il ajouté.

Victoire imminente? 

Des Syriens marchent dans le camp de déplacés d'Al-Hol, dans la province de Hassaké, dans le Nord de la Syrie, le 6 février

Jeudi 7 février, la coalition avait affirmé que le secteur encore tenu par l'EI ne représentait plus que moins de 1% de son "califat" autoproclamé, qui couvrait autrefois une superficie semblable à la Grande-Bretagne.

La veille, le président américain Donald Trump avait pronostiqué une victoire imminente contre l'EI. "L'annonce formelle que nous avons repris 100% du califat devrait intervenir la semaine prochaine", a-t-il dit. Pour autant, les jihadistes qui restent "ont encore de petites poches", a-t-il ajouté. Evoquant déjà en décembre une défaite de l'EI, M. Trump avait annoncé le retrait à venir des quelque 2.000 soldats américains de Syrie.

Malgré les revers, le groupe ultraradical, responsable de multiples exactions et accusé de crimes contre l'Humanité, parvient toujours à mener des attentats meurtriers dont des attaques suicide. Il a également revendiqué des attaques à l'étranger, notamment en Occident. Les quelques kilomètres carrés encore tenus par les jihadistes se trouvent dans la province de Deir Ezzor, dans un secteur allant du village de Baghouz à la frontière irakienne.

Ces derniers jours, la progression au sol des FDS avait été stoppée, les combattants des FDS sur le terrain assurant que les jihadistes utilisaient des civils comme boucliers humains. Samedi 9 février, en annonçant sur leur site Internet "la bataille finale" contre l'EI, les FDS ont expliqué que "plus de 20.000 civils" avaient été évacués ces dix derniers jours. Sur le terrain, les grands combats ne semblent pas avoir encore commencé.

Samedi soir 9 février, un porte-parole des FDS présent à la base militaire d'Al-Omar, près du théâtre des opérations, a assuré que "la progression se fait lentement". "Quand il y a des mouvements de jihadistes, on frappe" à l'artillerie, a-t-il expliqué. "Il n'y a pas de grands changements".

AFP/VNA/CVN

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