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Des journalistes mexicains de Veracruz manifestent contre l'assasinat d'un collègue, Leobardo Vazquez Atzin, à Papantla (Mexique), le 22 mars 2018 |
Ce journaliste est mort "à cause de plusieurs blessures provoquées par une arme à feu", a annoncé dans un communiqué le parquet de Tabasco, dans le Sud-Est du Mexique. Le ministère public a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Le meurtre de Jesus Ramos Rodriguez a eu lieu "samedi matin 9 février dans un restaurant de la ville d'Emiliano Zapata", avait auparavant indiqué un porte-parole du ministère public.
Jesus Ramos Rodriguez présentait le journal de la station 99.9 FM depuis plus de vingt ans, selon les médias locaux.
Il a reçu "plus de huit balles du tireur, qui, selon les premiers témoignages, est descendu de son véhicule et s'est dirigé directement à l'endroit où se trouvait le journaliste avant d'ouvrir le feu à bout portant", indique le quotidien El Universal.
La Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) a condamné l'assassinat de Jesus Ramos Rodriguez. Elle a demandé aux autorités mexicaines de "mettre en place des mesures de protection pour protéger la vie et la sécurité de sa famille" et de mener "une enquête approfondie" sur ce crime, notamment sur son lien avec la profession de la victime.
L'État de Tabasco (Sud-Est), frontalier du Guatemala, est une région où opèrent de puissants cartels de narcotrafiquants, également impliqués dans des vols de carburant et des enlèvements de commerçants et de migrants.
Le 21 janvier, les autorités avaient annoncé le meurtre du directeur d'une radio située dans l'État de Basse-Californie du Sud, au Nord-Ouest du Mexique.
Rafael Murua, 34 ans, avait auparavant fait état de harcèlement et de menaces et bénéficiait du programme gouvernemental de protection des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme.
"Il avait seulement avec lui un bouton d'appel d'urgence", avait précisé la représentante au Mexique de Reporters sans frontières (RSF), Balbina Flores, mais n'avait pas de gardes du corps.
Ces deux morts portent à 143 le nombre de journalistes assassinés au Mexique depuis 2000, selon les chiffres de la CNDH.
Le Mexique est le deuxième pays le plus dangereux pour la presse après la Syrie, avec plus de 100 journalistes tués depuis 2000, selon RSF. En 2018, dix journalistes ont été assassinés dans différentes régions du pays. La grande majorité de ces assassinats restent impunis.