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Photo fournie par la police turque et par une agence de presse turque Dogan News Agency, le 2 janvier, de l'auteur présumé de l'attentat d'Istanbul |
Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, l'assaillant est entré en Turquie depuis la Syrie où il a combattu au nom de l'EI, raison pour laquelle il semble avoir "une très bonne maîtrise des armes à feu", indique le quotidien Hürriyet.
Un chroniqueur proche du pouvoir, Abdulkadir Selvi, écrit dans les pages du journal que l'assaillant, entraîné au combat en zone urbaine, a été "spécialement choisi" pour commettre l'attaque contre le Reina, un club privé huppé d'Istanbul, où 39 personnes ont été tuées lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.
La presse turque révèle par ailleurs des détails de l'attaque indiquant que l'assaillant a été entraîné au maniement des armes. D'après Hürriyet et le quotidien Habertürk, il a utilisé des chargeurs doubles pour optimiser le temps de rechargement et visé le haut du corps de ses victimes.
Les autorités ont diffusé des photos de l'assaillant présumé prises à différentes occasions. L'une le montre au guichet d'un bureau de change à Laleli, un quartier conservateur d'Istanbul, vraisemblablement plusieurs jours avant l'attentat.
D'après le quotidien Habertürk, l'assaillant serait arrivé en novembre à Konya (Sud) avec sa femme et leurs deux enfants "pour ne pas attirer l'attention". L'épouse de l'assaillant ferait partie des 12 personnes actuellement en garde à vue dans le cadre de l'enquête, selon le journal.
Abdulkadir Selvi indique que l'auteur de l'attaque du Reina a été identifié par les autorités, qui n'ont toutefois jusqu'à présent pas avancé de nom publiquement, ni confirmé qu'il était lié à l'EI.
Le groupe jihadiste a revendiqué dans un communiqué lundi 2 janvier l'attaque du Reina, affirmant qu'"un des soldats du califat" l'avait menée.
L'attentat au Reina, le dernier d'une longue série qui a secoué la Turquie depuis un an et demi, est survenu alors que des opposants syriens appuyés par l'armée turque tentent de reprendre la ville d'Al-Bab, un bastion de l'EI dans le Nord de la Syrie.
L'état-major turc a annoncé mardi 3 janvier que 18 "terroristes de Daech" avaient été tués dans des combats à Al-Bab lundi 2 janvier.