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Le ministre des Affaires étranngères russe Serguei Lavrov, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU, le 24 septembre 2014 à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Une conversation téléphonique entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a eu lieu à l'initiative américaine", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
Lors de cet entretien, M. Lavrov a notamment "exprimé ses regrets face à l'opposition des États-Unis au sein de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à l'initiative (...) d'envoyer en Syrie des inspecteurs pour vérifier les informations sur le recours au gaz sarin à Khan Cheikhoun" en Syrie le 4 avril, précise le communiqué.
MM. Lavrov et Tillerson "se sont mis d'accord pour (...) examiner de nouveau une possibilité d'ouvrir une enquête objective sur cet incident sous l'égide de l'OIAC", selon la même source.
Ils sont également convenus de lancer "le plus vite possible un groupe de travail (...) chargé de chercher des solutions pour lever les points de friction des relations bilatérales", au plus bas depuis la fin de la Guerre froide en raison notamment de la crise ukrainienne et du conflit en Syrie, ajoute le communiqué.
Le Département d'État américain a publié un communiqué en début de soirée, précisant que les deux hommes avaient évoqué "la poursuite (de discussions) sur des problèmes bilatéraux" et des sujets "incluant l'enquête de l'OIAC sur l'utilisation par la Syrie d'armes chimiques le 4 avril".
Rex Tillerson, chef de la diplomatie américaine |
M. Tillerson "a réitéré son soutien au mécanisme d'enquête existant de l'OIAC", a poursuivi le communiqué, sans autre précision.
L'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques a rejeté jeudi 20 avril lors d'un vote la proposition de Moscou et de Téhéran de mettre en place une nouvelle équipe chargée d'enquêter sur l'attaque chimique présumée en Syrie début avril.
Le projet de texte russo-iranien, dont l'AFP a pris connaissance, appelait à la mise sur pied d'une investigation "pour établir si des armes chimiques ont été utilisées à Khan Cheikhoun et comment elles ont été livrées sur le site de l'incident présumé".
Une telle initiative ne tenait pas compte de l'enquête de l'OIAC pourtant déjà en cours sur l'attaque présumée qui a fait 87 morts, dont 31 enfants, dans cette petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb (Nord-Ouest).
Moscou et Téhéran demandaient également aux enquêteurs de se rendre sur la base aérienne de Shayrat, frappée par les États-Unis dans la foulée du drame, pour "vérifier les allégations concernant le stockage d'armes chimiques" à cet endroit.
AFP/VNA/CVN