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La maire de Paris, Anne Hidalgo (premier à gauche) et la maire du 8e arrondissement Jeanne D'hauteserre (2e à droite) se recueillent, le 21 avril, à l'endroit où un policier a été abattu la veille. |
Plusieurs candidats -Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron- ont annulé leurs derniers déplacements après l'attentat qui a coûté la vie à un policier jeudi soir 20 avril à Paris, mais ont saisi l'occasion pour défendre leur projet en matière de sécurité. L'occasion d'ultimes attaques pour la candidate du Front national et celui de la droite.
La présidente du FN a ouvert les hostilités dans une déclaration depuis son QG de campagne parisien. "Depuis dix ans, sous les gouvernements de droite et de gauche, tout a été fait pour que nous perdions" la "guerre qui nous est menée", a-t-elle dénoncé.
François Fillon s'est dit prêt à combattre le terrorisme "d’une main de fer". "Certains n'ont semble-t-il pas encore totalement pris la mesure du mal qui nous agresse", a-t-il critiqué.
Marine Le Pen "cherche comme après chaque drame à en profiter pour instrumentaliser et diviser", a répliqué Bernard Cazeneuve depuis le perron de Matignon. Quant aux 10.000 créations de postes de policiers promises par François Fillon, "comment croire sur ce sujet un candidat qui lorsqu'il était Premier ministre en avait supprimé 13.000 dans les forces de sécurité ?", a-t-il fustigé.
Emmanuel Macron s'est dit dans une courte allocution "prêt" à assumer "le rôle premier" du président de la République qui est de "protéger les Français", promettant d'être "implacable dans le combat" pour la sécurité.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a appelé dans une allocution ses concurrents à la présidentielle à respecter leur "devoir de sang-froid" et à "éviter les polémiques grossières et vulgaires".
Le candidat de La France insoumise, qui a souhaité "ne pas interrompre le processus de notre démocratie", a participé vendredi soir 21 avril à Paris à un "apéro insoumis" en compagnie de l'Espagnol Pablo Iglesias, le leader de Podemos, au cours duquel il a célébré une "Europe des rebelles".
De son côté, Benoît Hamon a annulé un déplacement en matinée mais maintenu un discours à Carmaux (Tarn) en fin d'après-midi le 21 avril. "Nous ne céderons rien" face aux "terroristes" islamistes, ni aux "intégristes antirépublicains entourant" Marine Le Pen, a lancé le candidat PS sur les terres de Jean Jaurès.
AFP/VNA/CVN