>>Le dernier round télévisé bousculé par l'attaque sur les Champs-Élysées
>>Paris : un attentat soulève un vent de panique
Des policiers sur les Champs-Elysées à Paris, le 20 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deux autres policiers ont été blessés, dont l'un grièvement, tandis qu'une touriste a été plus "légèrement" touchée par balle, selon les autorités. L'assaillant a été abattu par la police.
L'attaque, qui a eu lieu vers 21h00 (heure locale), a été presque aussitôt revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI), à l'origine de la plupart des attentats, parfois de masse, qui ont fait 238 autres morts depuis 2015 en France. "L'auteur de l'attaque des Champs-Élysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c'est un des combattants de l'État islamique", selon un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.
Or, selon des sources proches de l'enquête, l'agresseur abattu est un Français de 39 ans, qui faisait déjà l'objet d'une enquête antiterroriste. Cela pose donc la question de savoir s'il s'agit du même homme que celui donné par l'EI.
"L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée", a indiqué devant la presse, près du lieu de l'attaque, le procureur de la République de Paris, François Molins. Mais il s'est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l'enquête ouverte par le parquet antiterroriste.
La fusillade est "d'ordre terroriste"
L'homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l'enquête. Il avait déjà été condamné en 2005 à quinze ans de réclusion pour tentatives d'homicide volontaire sur un policier, un élève gardien de la paix et le frère de celui-ci, en Seine-et-Marne.
Une perquisition a été menée jeudi soir 20 avril dans ce département au domicile de l'assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'homme a semblé avoir agi seul lors de l'agression, et des investigations sont en cours pour établir "s'il a bénéficié ou pas de complicités", a ajouté M. Molins.
Prenant la parole d'un ton grave depuis l'Élysée, François Hollande s'est dit "convaincu" que la fusillade était "d'ordre terroriste", promettant d'être d'une "vigilance absolue" pour sécuriser la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche 23 avril. Il réunira vendredi à 08h00 un conseil de défense et un "hommage national" sera rendu au policier tué.
Les principaux candidats à la présidentielle, qui défilaient sur un plateau de télévision pour un dernier grand oral, ont dénoncé l'attentat et apporté leur soutien aux forces de l'ordre. Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont annulé leurs derniers déplacements de campagne prévus vendredi 21 avril.
AFP/VNA/CVN