Assurance chômage en France : les partenaires sociaux rouvrent la négociation

Les partenaires sociaux doivent rouvrir mercredi 15 février la négociation d'une nouvelle convention d'assurance chômage, après le feu vert patronal, mais certains syndicats entrent dans les discussions avec scepticisme face à un Medef toujours opposé à toute taxation des contrats courts.

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Pierre Gattaz, président du Medef, lors d'une conférence de presse, le 15 novembre 2016 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après deux mois de "diagnostic partagé", les négociateurs syndicaux et patronaux se retrouvent à 16h00 au siège du Medef pour relancer formellement la négociation, qui avait échoué en juin sur la question des contrats courts. Leur renchérissement était une condition sine qua non de l'ensemble des syndicats à un accord.

Depuis cet échec, le gouvernement, qui avait dû prolonger la convention de 2014, n'a cessé de pousser les partenaires sociaux à se remettre autour de la table, alors que le régime affiche une dette record de 30 milliards d'euros.

Huit mois plus tard, le Medef a enfin accepté de rouvrir la négociation et ne compte "pas faire traîner les choses". Une volonté partagée avec les syndicats, FO espérant aboutir d'ici "début avril" et la CGT "d'ici fin mars". "Personne n'a envie de négocier en pleine campagne présidentielle", précise Denis Gravouil, le négociateur cégétiste, à l'AFP.

Selon le chef de file patronal, Alexandre Saubot, l'environnement est "complètement différent qu'au printemps dernier". "Le gouvernement laisse enfin les partenaires sociaux travailler et un certain nombre de syndicats ont dit qu'ils ne faisaient plus de la taxation un préalable à la négociation, ça change pas mal de choses", assure-t-il.

La question des contrats courts devrait tout de même être au cœur des tractations. Pour les syndicats, c'est le nœud du problème et la principal source de déficit du régime. Or à première vue, le discours patronal n'a pas changé sur le sujet. "Il ne faut surtout pas taxer les contrats courts", a répété Pierre Gattaz mardi 14 février.

Son négociateur est plus pondéré. Certes, il confirme que "le mot +taxation+ ne doit pas avoir sa place dans la négociation", mais "le sujet +contrats courts+, si on ne voulait pas l'évoquer, on n'aurait pas rouvert la négociation sachant que nos partenaires veulent en parler".


AFP/VNA/CVN

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