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Ségolène Royal présente plusieurs initiatives pour éliminer peu à peu les produits nocifs pour les écosystèmes et la santé publique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec la campagne "Zéro pesticide : c'est mille fois mieux pour ma santé et pour notre planète", la ministre francaise espère élargir "la prise de conscience" déjà existante.
En 2015, l'utilisation de pesticides pour des usages non agricoles a enregistré une baisse de 14%, a rappelé Mme Royal lors d'une présentation au ministère.
Ce mouvement devrait s'accélérer, la loi obligeant depuis le 1er janvier les collectivités, l'État et les établissements publics à ne plus utiliser de produits chimiques pour entretenir les espaces verts et la voirie.
Des centaines de communes ont déjà pris les devants et utilisent par exemple des techniques de désherbage sans produits chimiques. D'autres ont amorcé un virage, via la formation, la communication avec les citoyens et l'aide des agences de l'eau.
Un pas supplémentaire sera franchi en 2019, la loi sur la transition énergétique prévoyant une interdiction totale des pesticides pour le grand public, qui devra se tourner vers des techniques manuelles et des produits autorisés en agriculture biologique.
Respecter la science
Mais 90% des pesticides étant utilisés dans l'agriculture, des progrès dans ce secteur sont absolument nécessaires. Ces dernières années, ils n'ont pas été au rendez-vous, malgré les plans Ecophyto.
Mme Royal a annoncé mardi 14 février une expérimentation avec quatre coopératives, avec des conseillers indépendants des fabricants de pesticides pour conseiller les agriculteurs. Une initiative saluée par la Fondation Hulot, pour laquelle la séparation de la vente et du conseil constituent un "levier essentiel de la réduction de l’usage des pesticides".
La ministre a aussi annoncé la mise en consultation ce mardi 14 février du décret sur l'interdiction des néonicotinoïdes, nocifs pour les abeilles, à partir du 1er septembre 2018.
Concernant les épandages, Ségolène Royal a assuré que le prochain arrêté comprendrait une distance minimale à respecter avec les riverains, à la grande satisfaction des ONG.
AFP/VNA/CVN