Le Bangladesh et l'Inde sont les plus exposés, devant Madagascar, le Népal et le Mozambique en tête de ce classement des nations considérées comme présentant des "risques extrêmes" dans les 30 ans à venir en raison des impacts du changement climatique, selon l'institut Maplecroft dont l'étude est destinée à guider les investissements stratégiques et les responsables politiques.
Ce baromètre inclut une quarantaine de facteurs environnementaux, sociaux et économiques ainsi que le niveau de réactivité des gouvernements à évaluer les risques découlant du réchauffement pour la population, les écosystèmes et les entreprises.
"Il y a de plus en plus de preuves que le changement climatique augmente l'intensité et la fréquence des catastrophes naturelles", a souligné Anna Moss, l'analyste environnement de Maplecroft.
Le Pakistan et le Bangladesh ont fait l'expérience cette année des catastrophes naturelles avec près de 20 millions de personnes touchées par les inondations.
"De très petites modifications de température peuvent avoir des impacts sur l'environnement humain, y compris des changements dans l'approvisionnement en eau et de la productivité des récoltes, la perte de terres pour cause de montée du niveau de la mer et la multiplication des épidémies", a ajouté Mme Moss.
Le Bangladesh, pays à la plus forte densité de population (plus de 1.000 habitants/km2) situé aux confluents du Gange et du Brahmapoutre, ressort premier du classement car exposé au double risque le plus élevé de sécheresse et de famine, tout en souffrant d'une pauvreté extrême et d'une très forte dépendance à l'agriculture, secteur le plus vulnérable au changement climatique.
Outre le Bangladesh, le Pakistan et le Nigeria sont considérés comme "possédant le moins de capacités à répondre aux modifications et catastrophes prévisibles" dans les 30 ans à venir.
L'Inde est classée deuxième car "la quasi-totalité du pays est très sensible aux perturbations climatiques en raison de la forte pression démographique et des tensions sur les ressources naturelles", sans oublier la grande pauvreté, les graves problèmes de santé et la dépendance générale du pays à l'agriculture, précise l'étude.
Les pays de l'Union européenne, à l'exception de Malte (classée 74e sur 170) et de la Grèce (88e), sont tous considérés comme présentant des risques moyens voire faibles.
Les nations scandinaves, elles viennent clore le classement car elles sont les moins vulnérables aux risques liés au changement climatique.
AFP/VNA/CVN