Arrestation du frère d'une starlette pakistanaise tuée pour l'honneur

La police pakistanaise a annoncé dimanche 17 juillet l'arrestation pour meurtre du frère d'une starlette en vogue sur les réseaux sociaux, qui a avoué l'avoir tuée pour des questions "d'honneur".

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La starlette pakistanaise Qandeel Baloch af Lahore au Pakistan, 28 juin 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Souvent comparée à la vedette américaine Kim Kardashian, Qandeel Baloch, jolie brune aux lèvres pulpeuses, a été étranglée au domicile de ses parents dans la province du Pendjab, près de la localité de Multan.

La victime d'une vingtaine d'années, dont le vrai nom est Fauzia Azeem, était aimée d'une grande partie de la jeunesse pour sa façon d'aller à l'encontre des tabous en même temps qu'elle était décriée par les conservateurs.

"La police a arrêté samedi soir Muhammad Wasim, frère de Qandeel Baloch, pour le meurtre de sa soeur", a déclaré à l'AFP Azhar Akram le responsable de la police.

"Wasim a avoué son crime, déclarant qu'il avait tué sa soeur pour l'honneur après de récentes vidéos choquantes, postées pour la plupart sur Facebook", a dit le policier.

Le suspect a raconté aux enquêteurs comment il avait drogué sa soeur avantde l'étrangler. Qandeel Baloch était suivie par des dizaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux.

Elle y apparaissait régulièrement -soigneusement coiffée et maquillée- dans des poses provocatrices, parfois jugées scandaleuses par ses compatriotes les plus conservateurs.

Mais si ses contempteurs ne se privaient pas de la critiquer et de l'insulter en ligne, elle était aussi admirée par d'autres pour sa liberté de ton et son culot, inhabituels pour une femme dans une société très patriarcale.

Qandeel avait notamment défrayé la chronique à la Saint-Valentin en s'affichant dans une robe pourpre décolletée, défiant ouvertement un appel du président pakistanais à la jeunesse à tourner le dos à cette fête "occidentale".

Plus récemment, elle avait posé avec un important dignitaire religieux, le tournant en ridicule en minaudant, coiffée de sa toque d'astrakan. Le moufti avait par la suite été suspendu d'un comité religieux.

La police avait l'ouvert l'enquête suite à une plainte déposée par le père, qui accusait son fils de l'avoir tuée "parce qu'il voulait qu'elle arrête le showbiz".

La mort de la jeune femme a suscité de vives réactions au Pakistan, où des centaines de femmes sont tuées chaque année par des proches sous prétexte qu'elles auraient bafoué l'"honneur" familial.

Une disposition controversée du droit islamique en vigueur au Pakistan prévoit que les hommes tuant des femmes de leur famille peuvent échapper à la condamnation si les proches leur "pardonnent" en échange du versement d'une somme compensatoire.

AFP/VNA/CVN

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