>>Consommation : les jouets transgénérationnels, entre tradition et innovation
Une femme se promène dans la rue en jouant au Pokemon Go sur son téléphone, le 12 juillet à Washington. |
Dans les parcs, les stations de métro, les cafés, les terrains vagues... partout le même spectacle. Le nez collé au smartphone, des "chasseurs" tentent de mettre le grappin sur les petits personnages fictifs, dans un monde bien réel.
Depuis la semaine dernière, le jeu gratuit Pokémon Go, qui repose sur la réalité augmentée, cette technologie qui ajoute des éléments virtuels sur le monde réel perçu par l'appareil photo des smartphones, est disponible aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il utilise la géolocalisation pour permettre à ses utilisateurs d'attraper des Pokémon, ces petites créatures aux formes et aux pouvoirs magiques multiples, popularisées il y a près de deux décennies.
Le succès du jeu, téléchargé à ce jour plus de 7 millions de fois, repose en partie sur l'imbrication du réel et du virtuel.
"C'est cool de jouer vraiment comme un entraîneur de Pokémon dans la vraie vie", raconte Lucas Garcia, un californien de 17 ans, fan du jeu depuis la version Nintendo à la fin des années 1990. "C'est sympa d'avoir un jeu vidéo qui vous fait vraiment marcher au lieu d'être assis devant son écran de télévision à tenir une manette".
Près d'une semaine après sa sortie, Pokémon Go fait figure de jeu le plus rentable sur les plateformes de téléchargement d'applications des géants Google et Apple. L'application est la plus téléchargée de l'AppStore et concurrence Twitter en terme de trafic généré sur internet. Pokémon Go a généré plusieurs millions de dollars de revenus et lundi 11 juillet, il avait même contribué à faire bondir de 25% l'action de Nintendo.