Mondial
Argentine - France, finale trois étoiles

Deux fois sacrées, l'Argentine et la France briguent dimanche 18 décembre (16h00) une troisième étoile planétaire en finale du Mondial-2022, un sommet d'anthologie entre l'astre Lionel Messi et la comète Kylian Mbappé pour refermer en apothéose un tournoi atypique et décrié au Qatar.

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Mural des stars de football Lionel Messi et Diego Maradona à Buenos Aires, en Argentine, le 16 décembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans la galaxie du football, c'est un moment d'histoire. Comme un passage de relais, l'Argentin aux sept Ballons d'Or veut remporter à 35 ans le seul trophée qui lui manque, quand le prodige français vise un deuxième sacre d'affilée avant ses 24 ans, comme le Brésilien Pelé en 1962.

Avant ce choc en hautes sphères, la journée de samedi 17 décembre offre au Maroc, équipe surprise du tournoi, une dernière mise en orbite contre la Croatie pour la troisième place (16h00). Mais à Doha, les regards sont déjà tournés vers la finale de dimanche 18 décembre.

Euphorique, l'Albiceleste voit affluer des milliers de fans dans l'émirat, dont beaucoup cherchent encore un billet, entre inquiétude et colère. La France, elle, s'inquiète pour ses champions du monde, rattrapés par un mystérieux virus qui a mis sur le flanc, tour à tour, cinq titulaires potentiels.

Kingsley Coman, joker N°1 en attaque, est touché comme Ibrahima Konaté et Raphaël Varane, la charnière défensive de la demi-finale face au Maroc (2-0). Tous trois souffrent à des degrés divers d'un syndrome viral que l'encadrement se refuse à nommer.

"Une petite grippe", comme le glisse Randal Kolo Muani ? Ou un simple "coup de froid", comme le martèlent plusieurs sources proches des Bleus ? Avec un jour de repos de moins que les Argentins après les demi-finales, la situation est complexe.

"Cocktail parfait"

Dans la douceur du mois de décembre au Qatar, la fièvre va se propager dimanche 18 décembre dans les travées du stade Lusail. L'enceinte flambant neuve de près de 90.000 places symbolise la démesure de l'émirat gazier, premier pays-hôte moyen-oriental du Mondial visé par de nombreuses polémiques extra-sportives.

Didier Deschamps (gauche) et Kylian Mbappé, le 16 décembre à Doha. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"C'est une finale à 50/50", remarque Mario Kempes, champion du monde 1978 avec l'Argentine. Le vainqueur français de 1998, Youri Djorkaeff, prolonge : "Il y a tous les ingrédients. Les fans argentins sont incroyables et puis il y a la grinta, la qualité, le coeur, l'effort, le panache des Bleus... Quand on prend les deux équipes et qu'on les met dans un +shaker+, on obtient le cocktail parfait".

Le "cocktail" est sans alcool - la vente est strictement encadrée au Qatar -, mais pas sans saveur : à lui seul, le duel Mbappé-Messi fait saliver les amateurs de foot, de sport, d'histoire et de statistiques.

Les deux superstars, qui font équipe sous bannière qatarie au Paris SG, se partagent la tête du classement des buteurs du Mondial avant la finale, avec cinq unités. Le vainqueur filera tout droit vers le Ballon d'Or, un huitième pour Messi ou le premier pour Mbappé.

"Il ne fait pas partie des meilleurs joueurs du monde pour rien. On va faire en sorte de limiter au maximum son influence", a prévenu Didier Deschamps, capitaine de la première étoile en 1998, sélectionneur de la deuxième en 2018 en Russie.

"Dernière chance"

Le duel Mbappé - Messi, symbole de cette finale de rêve entre la France et l'Argentine.
Photo : AFP/VNA/CVN

Éliminés dès les huitièmes de l'Euro en 2021, privés au Qatar d'une demi-douzaine de cadres blessés, dont Karim Benzema, et désormais amoindris par ce virus, les Bleus sont des rescapés avant de retrouver l'Argentine, battue 4-3 en huitièmes de l'édition 2018.

Mais dans l'adversité a émergé un guide, Antoine Griezmann, ex-attaquant réinventé en "petit prince" du milieu, prêt à tous les sacrifices et à toutes les souffrances pour ses partenaires de longue date, le calme Raphaël Varane, l'insubmersible Olivier Giroud et l'increvable Hugo Lloris.

En quête d'un deuxième titre comme capitaine, prouesse inédite, le gardien respecte l'adversaire, "compétitif tout le long de cette compétition" et qui possède dans ses rangs "ce joueur, Messi, qui a marqué l'histoire de notre sport".

Pour présider à la table des légendes argentines, avec à ses côtés feu Diego Maradona, sacré en 1986, "La Pulga" n'a besoin que de cet ultime trophée : "Il sait que c'est sa dernière chance", souligne Pablo Zabaleta, son partenaire au Mondial-2014.

Contrairement à sa première finale perdue cette année-là après prolongation contre l'Allemagne, Messi semble entouré au Qatar par une colonie de guerriers, de Leandro Paredes à Nicolas Otamendi, en passant par Julian Alvarez, révélation offensive avec quatre buts, comme Giroud.

Connaîtra-t-il la gloire du "Pibe de Oro" ? Ou sortira-t-il entre larmes et solitude, comme Cristiano Ronaldo, l'autre légende de son siècle ? "Leo" Messi détient une partie de la réponse. La France et Kylian Mbappé ont l'autre.

AFP/VNA/CVN

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