>>Ouvriers et patrons à Bruxelles contre la concurrence chinoise
Une usine ArcelorMittal à Bottrop, en Allemagne en 2014. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le groupe, qui proposait une forte décote par rapport au cours de son titre, souligne dans un communiqué qu'1,6 milliard d'actions nouvelles ont été souscrites, ce qui correspond "à un taux de souscription total de 126,9%".
Dans le détail, 1,23 milliard d'actions nouvelles ont été souscrites à titre irréductible, soit avec des droits préférentiels de souscription réservés aux actionnaires déjà présents, représentant un taux de souscription de 97,4%. "La demande à titre réductible" a porté sur 372 millions d'actions nouvelles, soit "11,5 fois le nombre d'actions excédentaires disponibles après exercice des droits préférentiels de souscription à titre irréductible", relève le groupe. Elle "ne sera en conséquence que partiellement allouée" à hauteur de 32 millions d'actions nouvelles.
La famille Mittal, actionnaire majoritaire, s'était engagée à participer à l'augmentation de capital à hauteur de sa participation dans le groupe, qui s'élève à 37,38%, soit un montant d'environ 1,1 milliard de dollars. "Les actions nouvelles devraient être admises aux négociations sur les Bourses européennes le 8 avril 2016 et sur le New York Stock Exchange le 11 avril 2016", précise l'entreprise.
Désendettement
À qui va servir cet argent frais ? ArcelorMittal "entend utiliser les produits de l'augmentation de capital pour réduire son endettement et renforcer son bilan", souligne le communiqué. Sa dette nette s'élevait à 15,7 milliards de dollars fin 2015.
Pris en tenaille entre l'effondrement du prix du minerai de fer et la concurrence chinoise dans la production d'acier, secteur qui souffre d'importantes surcapacités, le sidérurgiste a multiplié ses pertes par huit l'an dernier, à près de 8 milliards de dollars.
Ces annonces n'ont pas convaincu les investisseurs. Mardi 5 avril, la titre ArcelorMittal perdait près de 7% en Bourse.