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>>Wall Street finit en petite hausse, prudente après les bons chiffres de l'emploi
Wall Street au début 2016. |
Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 107,66 points à 17.792,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 44,69 points à 4.914,54 points.
Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,63% à 2.072,78 points. "Les actions américaines ont résisté à la pression exercée par la chute des prix du brut et les chiffres très décevants de la confiance des grandes industries japonaises", ont souligné les analystes de Charles Schwab.
Les bons indicateurs publiés en Chine et en zone euro n'ont pas suffi à porter les grands indices européens mais, combinés à de bons chiffres sur l'emploi et l'activité manufacturière, ils ont contribué à la remontée d'une Bourse de New York qui avait ouvert dans le rouge.
"C'est surtout les chiffres sur l'activité manufacturière qui ont inversé la tendance (...) en dépassant les attentes", a déclaré Kenny Landgraf, chez Republic Wealth Advisors. L'indice ISM manufacturier s'est affiché à 51,8 en mars, marquant une expansion supérieure aux attentes, alors que l'activité du secteur était en contraction depuis octobre.
Le moral des consommateurs américains a également agréablement surpris les investisseurs qui, en début de journée, étaient restés presque de marbre devant les bons chiffres de l'emploi car "ils étaient proches des attentes", a noté Jack Ablin, chez BMO.
L'économie américaine a créé 215.000 nouveaux emplois le mois dernier, 15.000 de plus que les prévisions médianes des analystes. Le taux de chômage est remonté d'un dixième de point à 5%, mais "pour la meilleure raison possible", a expliqué Chris Low chez FTN Financial: à cause des nouveaux entrants sur le marché du travail. Le taux de population active est remonté à 63%, son plus fort niveau en deux ans.
Parallèlement, les salaires horaires ont augmenté un peu plus que prévu, à hauteur de 0,3%, soit 2,3% sur un an. Selon M. Ablin, cela a pu inquiéter des investisseurs craignant que des responsables de la Fed trouvent là une raison de rehausser les taux d'intérêt.
En fin de compte, a-t-il expliqué, la réaction du marché correspond avant tout aux attentes de bénéfices des entreprises et, selon lui, l"indice ISM sur l'activité manufacturière aide à gonfler les bénéfices".
Le marché obligataire est resté hésitant: vers 20h20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,776% contre 1,775% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,600%, contre 2,615% précédemment.
AFP/VNA/CVN