Athènes et ses créanciers reprennent leurs négociations

Les discussions entre la Grèce et les représentants de ses créanciers (UE, FMI, BCE, MES) ont repris lundi 4 avril à Athènes, dans un climat tendu après la publication par Wikileaks d'un document de représentants du FMI évoquant un éventuel défaut grec.

>>Le FMI estime être encore loin d'un plan acceptable pour la Grèce

Le drapeau grec flotte devant le siège de la Bourse d'Athènes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une première rencontre a démarré dans l'après-midi dans un hôtel d'Athènes entre le quartet et le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, pour faire le point sur de nouvelles mesures qu'Athènes devrait adopter pour obtenir l'aval des créanciers au programme de redressement de l'économie, a-t-on appris auprès du ministère.

Ce programme est basé sur l'accord conclu l'été dernier sur un nouveau prêt de 86 milliards d'euros accordé sur trois ans en échange de la poursuite de l'austérité.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est dit confiant lundi 4 avril dans le fait que le dernier audit serait conclu avant le 22 avril. "Pour la première fois en six ans (...) il y a un accord presque complet sur l'effort fiscal requis pour conclure l'audit entre le gouvernement grec et les institutions européennes", a-t-il dit dans un discours devant les parlementaires.

Avant ce discours M. Tsipras s'était enretenu au téléphone avec le président français François Hollande et le vice-président américain Joe Biden, selon son entourage.

Le projet de loi sur la réforme des retraites ainsi qu'une nouvelle réforme de la fiscalité seront au cœur des négociations que le gouvernement grec veut "terminer dans l'immédiat sans que les créanciers réclament des mesures irréalistes supplémentaires", a indiqué une source gouvernementale.

Conditions d'asphyxie financière du pays

Selon la presse, le quartet réclame pour boucler un compromis des mesures permettant d'économiser jusqu'à 5,4 milliards d'euros supplémentaires, ce qui provoque la colère des syndicats qui ont appelé à trois grèves générales depuis novembre.

Athènes escompte une conclusion rapide de l'audit pour qu'une discussion soit entamée sur la réduction de la dette publique, dont l'ampleur obère toujours les perspectives de reprise.

Mais le climat s'est alourdi entre Athènes et le FMI après la publication samedi 2 avril d'un document par Wikileaks, présenté comme la transcription d'une conférence téléphonique tenue le 19 mars entre Poul Thomsen, chef du département Europe du FMI, et sa collègue Delia Velculescu, membre du quartet. Ils s'y plaignent de la lenteur des négociations avec Athènes, des réticences européennes, allemandes en particulier, à envisager une réduction de la dette grecque et d'une complaisance supposée de la Commission européenne envers Athènes.

Il en ressort que le FMI n'exclut pas un défaut du pays si les négociations traînaient jusqu'en juillet car les Européens ne seraient pas en mesure de prendre des décisions sur la Grèce avant l'issue du référendum britannique du 23 juin sur le Brexit. Sommée samedi 2 avril de fournir des explications par le Premier ministre grec Alexis Tsipras, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s'est bornée à répondre que les discussions sur la dette étaient encore loin d'avoir abouti à un programme acceptable par le Fonds.

Lundi 4 avril, le gouvernement a dénoncé "la stratégie d'obstruction des négociations en vue de créer des conditions d'asphyxie financière du pays".


AFP/VNA/CVN

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