COP26
Après les leaders mondiaux, place aux financiers et aux négociateurs

Après les chefs d'État, place aux financiers et aux négociateurs qui, à la COP26 de Glasgow, ont commencé à discuter âprement mercredi 3 novembre des financements et moyens nécessaires pour lutter contre le réchauffement planétaire, sous le regard critique des militants du climat.

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Le chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni, Rishi Sunak, à la COP26 à Glasgow, le 3 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avec dans le viseur un réchauffement de la planète limité à +1,5°C et l'idée que chaque dixième de degré compte, les pays sont sous pression pour en faire davantage, freiner le changement du climat et protéger les populations contre les catastrophes déjà en cours.
Le financement est le nerf de la guerre dans cette équation, et les pays en développement, frappés de plein fouet par un déréglement dont ils ne sont que marginalement responsables, demandent que soit enfin tenue la promesse vieille d'une décennie d'un financement de 100 milliards d'USD par an de la part des pays développés.
Le chancelier de l'Échiquier du Royaume-Uni, pays hôte de cette conférence prévue jusqu'au 12 novembre, Rishi Sunak, a assuré mercredi 3 novembre que ce serait chose faite grâce à la COP26.
"Nous savons que vous avez été dévastés par la double catastrophe du Covid et du changement climatique", a-t-il dit. "C'est pourquoi nous allons satisfaire l'objectif de 100 milliards de dollars de finance climat aux pays en développement".
Patricia Espinosa, la secrétaire exécutive de la convention Climat de l'ONU, a dit espérer "qu'à la fin de cette conférence nous arriverons à l'objectif des 100 milliards en 2022", au vu des annonces faites par les pays, Japon, USA, Grande-Bretagne... depuis dimanche 31 octobre.
Accusations de greenwashing
Côté secteur privé, on promet la neutralité carbone. Plusieurs centaines d'acteurs financiers (banques, assurances, gestionnaires d'actifs...) sont désormais engagés à atteindre cet équilibre entre émissions et absorption de carbone en milieu de siècle, a annoncé Mark Carney, qui pilote cette alliance mise en place sous la houlette de l'ONU.

Graphique sur le méthane produit par le bétail.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lancée il y a quelques mois, la "Glasgow Financial Alliance for Net Zero" (GFanz) réunit à présent 450 acteurs financiers de 45 pays représentant quelque 130.000 milliards d'USD d'actifs, selon l'ancien gouverneur de la banque d'Angleterre.
Ces institutions s'engagent à la neutralité carbone d'ici 2050 "au plus tard", à "faire leur juste part dans une réduction des émissions de moitié au cours de cette décennie", et à réviser leurs objectifs tous les cinq ans.
Mais cette Alliance laisse sur leur faim les organisations non gouvernementales, qui soulignent qu'elle n'empêche pas les investissements dans le charbon ou le pétrole.
Plusieurs ONG ont aussi dénoncé mercredi les restrictions d'accès imposées par les organisateurs de la COP26, où des milliers d'experts ne peuvent pas assister aux négociations alors que les règles de la Convention des Nations Unis sur les changements climatiques les y autorise, pour permettre une transparence du processus. L'ONU invoque le COVID.
Simultanément, à l'extérieur du centre de conférences, plusieurs centaines de défenseurs de l'environnement accusaient la COP26 de "greenwashing". La police écossaise a indiqué avoir procédé à deux arrestations après que des agents ont été aspergés de peinture.
Après deux journées de sommet des chefs d'
État et de gouvernement, une centaine de pays se sont engagés mardi 3 novembre à réduire drastiquement leurs émissions d'un gaz à effet de serre moins connu que le CO2 mais beaucoup plus puissant : le méthane (CH4).

AFP/VNA/CVN

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