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L'accord, conclu sous l'égide de l'Égypte, est entrée en vigueur mardi 26 août à 16h00 GMT, après une guerre qui a fait 2.143 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 70 côté israélien, dont 64 soldats, et qui a ravagé l'enclave palestinienne.
L'armée israélienne a indiqué qu'aucune roquette n'avait été tirée depuis Gaza et qu'elle n'y avait elle-même mené aucun raid.
À Gaza, les habitants commençaient à respirer de nouveau, les magasins ont rouvert et les bateaux des pêcheurs sont ressortis du port.
Des Palestiniens célèbrent la trêve avec Israël, une "victoire" selon eux, et agitent les drapeaux du Hamas, à Ramallah en Cisjordanie, le 26 août |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On a pu dormir toute la nuit sans entendre un seul avion de combat", se réjouissait Moataz Chalah, un Gazaoui qui a dit "reprendre le travail" mercredi 27 août.
Certains préféraient cependant ne pas se réjouir trop vite. Avant de penser à l'avenir, "il faut que le cessez-le-feu dure", déclare Ehab Abou Jalal. "On en a assez de la guerre, aucun peuple n'a enduré tout ce que nous avons enduré", explique-t-il.
"Désastre"
"Cette guerre a été un désastre, les maisons ont été détruites, les terres agricoles dévastées, il ne nous reste plus rien", résumait, amer, Nida Chabaane.
L'accord suscitait cependant de l'espoir car il prévoit l'ouverture des points de passage entre Israël et la bande de Gaza et un allègement du blocus imposé par Israël depuis 2006.
"L'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile" devrait entrer immédiatement en vigueur, a indiqué mardi 26 août le chef de la délégation palestinienne au Caire, Azzam al-Ahmed.
La limitation de la zone de pêche à 3 milles nautiques devrait être levée pour passer à 6 milles (11km) puis à 12, selon lui.
Aucun détail n'a cependant filtré sur la possible reprise des importations de matériel de construction à Gaza, dont la reconstruction prendra des mois sinon des années après qu'au moins 55.000 maisons ont été touchées par les frappes israéliennes, selon l'ONU.
Un immeuble de Gaza partiellement détruit par un raid israélien, le 26 août |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par ailleurs, les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, la réouverture de l'aéroport à Gaza ou la démilitarisation de l'enclave, doivent être discutées lors de pourparlers prévus au Caire sous un mois.
Les dirigeants du Hamas, invisibles pendant la guerre, sont ressortis mardi soir pour célébrer devant une foule en liesse la "victoire", assurant aux Gazaouis qu'ils auraient bientôt un aéroport et un port.
Un espoir douché mercredi 27 août par un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Il n'y aura pas de port, pas d'aéroport, et aucun matériel pouvant servir à la production de roquettes ou pour creuser des tunnels n'entrera" à Gaza, a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi à la radio publique.
"Match nul"
Le Hamas, qui a infligé à Israël ses plus lourdes pertes militaires depuis 2006 avec 64 soldats tués, s'est targué d'avoir défait une armée "qui se dit invincible" et obtenu l'allègement du blocus, principale revendication des Palestiniens.
À l'inverse, Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi 27 août que le Hamas n'avait rien obtenu de ses demandes pour signer un cessez-le-feu.
"Le Hamas a été frappé durement et n'a obtenu aucune de ses demandes pour signer le cessez-le-feu", a dit M. Netanyahu à Jérusalem, dans sa première déclaration publique depuis l'entrée en vigueur du cessez-le feu.
La presse israélienne était elle dubitative.
Selon les médias, M. Netanyahu a refusé de procéder à un vote du cabinet de sécurité avant de donner son feu vert, au moins quatre de ses huit membres étant opposés à la trêve.
AFP/VNA/CVN