Les gratte-ciels staliniens de la capitale russe étaient à peine visibles aux premières heures du jour, dans cette fumée qui prenait à la gorge les personnes les plus sensibles.
La concentration de particules nocives était de 5 à 8 fois supérieure à la norme, selon l'observatoire de la qualité de l'air à Moscou, cité par Interfax.
La visibilité sur les routes était réduite à 300 m par endroit le 26 juillet, selon le ministère des Situations d'urgence cité par l'agence Itar-Tass.
Une soixantaine de foyers d'incendie étaient répertoriés le 26 juillet, couvrant au total une soixantaine d'hectares de forêts et de tourbières dans la région de Moscou, selon la même source.
Les feux de tourbières, dans lesquels la tourbe naturellement présente dans le sol se consume lentement sur des mètres de profondeur, sont particulièrement difficiles à éteindre.
Les autorités russes ont eu recours ces derniers jours à plusieurs hélicoptères et avions, dont un appareil bombardier d'eau BE-200, l'équivalent russe du Canadair.
La partie européenne de la Russie connaît depuis le début du mois une canicule sans précédent, avec des températures diurnes dépassant largement les 30 degrés Celsius. Les autorités s'attendent à ce que le thermètre avoisine les 40 degrés cette semaine.
Le ministère de l'Agriculture a annoncé la semaine dernière que près d'un tiers des cultures dans les 23 régions russes touchées par la canicule et la sécheresse, avait déjà été perdu.
La canicule entraîne une hausse du nombre de noyades, déjà nombreuses tous les étés en Russie notamment en raison des habitudes de consommation d'alcool. En 2 jours de week-end, 65 personnes de sont noyées dans le pays, ce qui porte à 951 le total depuis le début du mois de juillet, selon les chiffres du ministère des Situations d'urgence cités par Interfax.
AFP/VNA/CVN