"La politique, les actions illégales et les provocations d'Israël jettent une ombre sur les efforts pour raviver le processus de paix, et soulèvent des doutes sur la crédibilité d'Israël en tant que partenaire de paix et son désir de respecter ses obligations et ses engagements", a déclaré Ryad Mansour, observateur permanent de la Palestine à l'ONU.
Durant un débat sur le Proche-Orient au conseil de sécurité, il a affirmé devant les ambassadeurs que le refus d'Israël de mettre un terme aux colonisations dans les territoires palestiniens occupés, et même autour et dans Jérusalem, constituait "un obstacle majeur" au processus de paix.
"Nous répétons que l'arrêt (des colonisations) est essentiel à la reprise d'un processus de paix crédible, ayant pour objectif une solution avec 2 États, sur la base des frontières d'avant 1967", a-t-il ajouté.
Mais l'ambassadrice d'Israël à l'ONU, Gabriela Shalev, a rétorqué que si son pays était "prêt à prendre des risques politiques pour la paix", il ne ferait aucun compromis sur sa sécurité. Elle a déclaré qu'Israël était aujourd'hui confronté à des menaces "plus diverses et plus dangereuses", notamment "les roquettes du Hamas et du Hezbollah, le terrorisme international et les visées nucléaires de l'Iran". "La paix n'est pas juste un papier signé. C'est un ensemble de valeurs qui nous permettent de vivre avec espoir et en sécurité, les Israéliens comme les Palestiniens", a-t-elle déclaré.
L'envoyé américain George Mitchell, qui mène des pourparlers indirects depuis mai, souhaite obtenir une reprise du dialogue direct, interrompu depuis l'offensive d'Israël à Gaza fin 2008. Washington espère que le face-à-face israélo-palestinien pourra commencer avant le 26 septembre, date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a appelé le 21 juillet Israël et l'Autorité palestinienne à mener des pourparlers directs sans délais afin d'accélérer le processus de paix.
L'Afrique du Sud a déclaré le 21 juillet, lors d'une réunion de l'ONU à New York, que la recherche d'une solution durable et pacifique au Proche-Orient requérrait une "action démontrable" des Palestiniens et des Israéliens.
Cette déclaration a été faite par le représentant permanent adjoint de l'Afrique du Sud à l'ONU, le docteur Mashaban, lors du débat ouvert du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
La délégation sud-africaine partage un point de vue : les négociations de proximité entre les 2 parties doivent déboucher sur des négociations crédibles, avec pour objectif de trouver une solution durable concernant toutes les questions en suspens, a annoncé le docteur Mashaban devant le Conseil de sécurité composé de 15 pays membres.
Selon lui, la recherche d'une solution durable exigera une action démontrable des 2 parties, et surtout d'Israël en tant qu'occupant, afin de pousser en avant le processus de paix et de mettre en oeuvre la paix et la sécurité durables dans la région. "Ma délégation reste convaincue que la seule solution viable doit être une solution politique basée sur la création d'un État palestinien co-existant pacifiquement avec Israël", a souligné M. Mashaban.
AFP/VNA/CVN