L'entrée effective de Caracas dans cette union douanière créée en 1991 est encore suspendue à l'approbation du parlement du Paraguay. Le MERCOSUR comprend l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Les parlementaires du Brésil refusaient depuis 2 ans d'approuver l'adhésion du Venezuela - faite en 2006 - après que le président vénézuélien Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale latino-américaine, eut accusé les législateurs d'être à la botte des États-Unis.
Le 15 décembre, 35 sénateurs ont voté pour l'adhésion du Venezuela et 27 contre.
Le communiste Inacio Arruda, allié du gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, a répondu que "la démocratie s'était consolidée comme jamais auparavant en Amérique du Sud" et qu'un élargissement du MERCOSUR permettrait au bloc de "jouer un rôle très important sur la scène internationale".
L'élargissement du MERCOSUR au Venezuela était soutenu par les industriels brésiliens qui espèrent développer leurs exportations dans ce pays riche en pétrole.
L'entrée du Venezuela dans le MERCOSUR ferait de celui-ci un bloc de 250 millions d'habitants, représentant 76% du PIB sud-américain avec des échanges de 300 milliards de dollars, selon des données du Congrès brésilien.
Les échanges entre le Brésil, principale économie sud-américaine, et le Venezuela, troisième économie régionale, se sont élevés à 5,6 milliards de dollars en 2008 et représentent 20% du total de l'excédent commercial brésilien.
AFP/VNA/CVN