France
Produits alimentaires : Bercy écarte le retour des promotions à 50%

Le gouvernement ne proposera pas d'autoriser les promotions à 50% sur les produits alimentaires, a appris une journaliste de l'AFP mardi 5 juillet auprès de Bercy, à la satisfaction des représentants des agriculteurs qui s'étaient vivement opposés à cette suggestion du ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

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Dans un supermarché à Saint-Étienne dans la Loire.

Après avoir reçu mardi matin 5 juillet la présidente de la FNSEA Christiane Lambert et Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs (JA), le ministre "s'est engagé à ne pas mettre en oeuvre cette proposition, qui n'était encore qu'une suggestion, à l'issue de la mission confiée à l'Inspection générale des finances (IGF)" sur la formation des prix alimentaires, explique-t-on au ministère de l'Économie.

Actuellement, les distributeurs de produits alimentaires ne peuvent proposer des promotions qu'à hauteur de 34%, une règle censée protéger la rémunération des producteurs. Lundi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé le lancement d'une enquête de l'IGF pour vérifier la formation des prix des produits alimentaires en cette période d'inflation, notamment après que le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, avait jugé "suspectes" certaines hausses de prix demandées par les industriels.

En parallèle, La France insoumise et le Rassemblement national avaient demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. S'il s'avère que les dispositifs actuels ne profitent pas aux producteurs, "il faudra réfléchir à la possibilité de les modifier", avait indiqué lundi 4 juillet M. Le Maire sur France Inter, suggérant par exemple des promotions à 50%, au lieu des 34% autorisés.

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert à Besançon, le 30 mars

Cette piste de réflexion a suscité une levée de boucliers dans le secteur agricole, Christiane Lambert ayant répondu que ce n'était "pas la bonne réponse".
"Cela reviendrait à renforcer la pression sur les entreprises et les agriculteurs, qui sont déjà étranglés par les hausses de leurs coûts de production",
s'inquiétait aussi l'Ania, principale organisation de l'agroalimentaire.

Le ministre a "entendu" et "compris les inquiétudes" des agriculteurs sur les conséquences éventuelles d'une telle mesure sur la juste rémunération des producteurs, explique-t-on à Bercy, où on juge inutile de "d'attiser les angoisses" dans le monde agricole.

Dans un communiqué, le syndicat majoritaire FNSEA et les JA se sont félicités d'une "clarification de la position du ministre" : "il était capital d'envoyer un message clair de soutien aux agriculteurs et aux entreprises".

"Il était également important d'adresser ce message à certains acteurs de la distribution qui n'ont de cesse de vouloir détricoter les EGAlim (la loi alimentation votée en 2018, ndlr) à leur seul profit", commentent-ils. L'entourage du ministre précise toutefois qu'il continue d'avoir à cœur de concilier prix bas pour les consommateurs et juste rémunération des producteurs en ces temps d'inflation.

La mission de l'IGF sera donc bien lancée pour examiner la fixation des prix d'un ensemble de produits du quotidien. La FNSEA et les JA "soutiennent pleinement cette mission", et "proposeront qu'un représentant de la profession participe à ces travaux". Bercy rappelle qu'un guichet unique est ouvert depuis ce mardi auprès de la DGCCRF, où les acteurs de l'alimentaire peuvent faire remonter des signalements sur les prix des produits.


AFP/VNA/CVN

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