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Angela Merkel qualifie la politique de la Turquie en matière de réfugiés d'"inacceptable"

La chancelière allemande Angela Merkel a critiqué lundi 2 mars la façon dont la Turquie gère le problème des réfugiés, estimant qu'il était "inacceptable" que la Turquie décide de leur ouvrir ses frontières avec l'Union européenne (UE).

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Un enfant est soulevé au-dessus de la tête des migrants qui tentent de monter dans un bus à destination de la frontière grecque, le 28 février à Istanbul, en Turquie.

"Le président turc ne se sent pas entièrement soutenu en ce moment", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel à la presse à Berlin, ajoutant que "même en essayant de comprendre, cependant, il est totalement inacceptable de marquer des points politiques au détriment des réfugiés". La Turquie a annoncé jeudi 27 févier qu'elle n'empêcherait plus les migrants de se diriger vers l'Europe. Depuis, des milliers de réfugiés se sont précipités vers les frontières de la Turquie avec la Grèce et la Bulgarie.

"Les réfugiés ont maintenant été mis en situation de pouvoir aller jusqu'à la frontière là-bas et pour l'essentiel de se retrouver dans une impasse", a-t-elle ajouté, notant que l'annonce faite samedi par le président Erdogan n'était pas "notre politique". La chancelière allemande a toutefois reconnu la situation difficile de M. Erdogan, compte tenu du dernier afflux de réfugiés syriens en Turquie.

"La Turquie a fait beaucoup... La situation s'est à nouveau développée de manière très, très radicale pour la Turquie à cause de ce qui se passe à Idlib", a-t-elle dit, se référant à la situation dans la province du nord-ouest de la Syrie. Mme Merkel a indiqué qu'elle avait parlé au président turc et au président français Emmanuel Macron de la manière dont l'aide humanitaire devrait être fournie au peuple syrien, comment un cessez-le-feu pourrait être conclu et comment la Turquie pourrait éventuellement être soutenue.

"Pour moi, l'option est que nous parlions à la Turquie afin de revenir à la situation que nous avions auparavant, à savoir que la Turquie remplit ses obligations avec notre soutien, même si la charge a augmenté", a-t-elle noté. La Turquie a décidé d'ouvrir ses postes frontaliers aux migrants illégaux après qu'au moins 33 soldats turcs ont été tués en Syrie lors d'une frappe aérienne à Idlib, le dernier bastion tenu par les opposants.


Xinhua/VNA/CVN

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