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Le leader du parti anti-corruption OLaNO, Igor Matovic, pendant la soirée électorale à Trnava, en Slovaquie, le 29 février. |
Le Premier ministre sortant Peter Pellegrini a reconnu la défaite de son parti Smer-SD (18,73%) face à l'OLaNO d'Igor Matovic.
"Félicitations au vainqueur", a dit M. Pellegrini devant la presse dans la nuit de samedi 29 février à dimanche 1er mars, tout en observant que le "bon marketing" de M. Matovic lui a permis d'arriver au pouvoir, mais "ce n'est pas assez pour gouverner".
Il a évoqué la possibilité d'une "coalition de réconciliation" avec l'OLaNO. "Ne dites jamais +jamais+", a-t-il lancé aux journalistes qui l'interrogeaient sur une telle perspective, tout en estimant que la question devrait être posée à M. Matovic.
Ce scrutin était marqué par le souhait d'une partie du pays d'en finir avec une époque marquée par la corruption et le meurtre du journaliste Jan Kuciak qui avait enquêté sur ce phénomène endémique.
Ainsi, le fondateur et chef d'OLaNO (Gens ordinaires et personnalités indépendantes), Igor Matovic, apparaît bien placé pour se voir confier la formation d'un gouvernement de coalition.
M. Matovic a indiqué avoir eu d'ores et déjà un entretien téléphonique avec la présidente libérale Zuzana Caputova et précisé qu'il allait la rencontrer lundi ou mardi, tout en ajoutant que tant elle que lui-même attendaient les résultats définitifs pour aller de l'avant. Il comptait entamer auparavant, dès dimanche 1er mars, des pourparlers préliminaires avec les chefs des autres partis d'opposition.
"Nous chercherons à former le meilleur gouvernement que la Slovaquie ait jamais eu, avec l'aide des autres leaders de l'opposition démocratique", a-t-il déclaré plus tôt aux journalistes à l'annonce des premiers résultats de sondages sortie des urnes.
Son mot d'ordre est la lutte contre la corruption, devenue une priorité nationale après l'assassinat de Jan Kuciak, en 2018. Un homme d'affaires lié à des hommes politiques est accusé d'avoir commandité ce crime.