Les ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont proposé le 13 août de suspendre la Syrie de l'organisme. |
Les ministres ont avancé cette proposition à la veille de la rencontre des dirigeants des 57 pays de l'OCI prévue pour les 14 et 15 août. La décision officielle concernant la Syrie, dont l'adoption a besoin d'une majorité de deux tiers, sera fort possiblement adoptée par les dirigeants.
Par ailleurs, le ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé que l'envoyé spécial du président syrien Bouthaina Shaaban se trouvait en Chine le 14 août pour une visite. Au cours de cette visite, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, s'entretiendra avec M. Shaaban, le conseiller chargé des affaires politiques et médiatiques du président Bachar al-Assad, a expliqué Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans une réponse écrite à une question posée par un journaliste. "La Chine envisage également d'inviter des membres des groupes d'opposition syriens à visiter Pékin," a-t-il ajouté.
Washington toujours indécis quant à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne
Les États-Unis semblaient encore indécis le 13 août quant à la création éventuelle d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie, tandis que des combats violents se poursuivaient entre les forces gouvernementales et les rebelles armés dans ce pays du Moyen-Orient. "Le président et son équipe n'écartent aucune solution, et nous essayons de trouver, avec tous nos partenaires et avec le peuple syrien, une voie vers la transition politique en Syrie", a déclaré lors d'un point de presse Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche.
Tout récemment, des rumeurs ont couru sur la possible imposition d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie. Le 12 août, à l'issue de sa rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu à Istanbul, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton n'a cependant pas donné de réponse définitive à cette question, arguant qu'une telle décision supposait "une analyse intensive de la situation et un important travail de planification opérationnelle".
Les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux ont explicitement exigé le départ d'Assad, en ayant recours à la fois aux manœuvres diplomatiques et économiques pour accroître la pression sur le gouvernement syrien. De concert avec certains pays arabes, ils ont également convenu d'apporter leur assistance à l'opposition syrienne. En revanche, la Russie et la Chine ont souligné que toute résolution proposée sur la Syrie devait être équilibrée et contenir des articles contraignants tant pour le gouvernement que pour l'opposition. Les deux membres permanents du Conseil de sécurité se sont également opposés à toute intervention militaire extérieure en Syrie.
XINHUA/VNA/CVN