Amical : le Brésil de Neymar donne la leçon aux Bleus

L'équipe de France n'a pas tenu le choc face au Brésil de Neymar pour sa rentrée en 2015 et a subi une sévère défaite (3-1), sa première depuis le Mondial-2014, jeudi 26 mars en amical au Stade de France.

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L'attaquant du Brésil Neymar (centre) à l'issue du match amical remporté face à la France, le 26 mars au Stade de France.

Le coup est rude pour Didier Deschamps et sa troupe qui avaient jusqu'ici réussi un sans-faute sur la route de l'Euro-2016 organisé à la maison. Mais les Bleus sont tombés sur une seleçao revancharde et bien décidée à tourner la page de sa Coupe du monde cauchemardesque et du 7-1 concédé en demi-finale contre l'Allemagne.

Ce succès ne consolera pas le nouveau sélectionneur brésilien Dunga de son revers sur la même pelouse en finale du Mondial, un certain 12 juillet 1998. Mais il confirme le renouveau et le nouveau souffle qu'il est parvenu à redonner à son équipe nationale.

Deschamps avait lui parfaitement entamé sa campagne pour le Championnat d'Europe et marqué les esprits avec deux victoires de prestige contre l'Espagne (1-0) et le Portugal (2-1). Il doit quelque peu déchanter et peut mesurer le chemin qui reste encore à parcourir à ses jeunes joueurs pour espérer brandir le trophée continental tant convoité dans 15 mois.

Le défenseur français Raphaël Varane marque de la tête contre le Brésil, en amical, le 26 mars au Stade de France.

Sous les yeux des 5 "centenaires" en bleu honorés avant le coup d'envoi (Zinédine Zidane, Thierry Henry, Didier Deschamps, Patrick Vieira, Marcel Desailly), les Français ont montré leurs limites actuelles, même si le caractère sans enjeu de la rencontre doit nuancer l'analyse.

La relève a encore du boulot pour marcher sur les pas de ces glorieux anciens alors que pour le Brésil, tous les voyants sont de nouveau au vert avant la Copa America en juin au Chili.

Le coup de tête de Raphaël Varane (21e) avait pourtant fait espérer une issue positive pour les Français mais Oscar a rétabli l'équilibre juste avant la pause (40e) avant que la pépite Neymar ne crucifie Steve Mandanda d'une magnifique frappe sous la barre après un excellent service de Willian (57e). Luiz Gustavo n'a fait qu'amplifier la défaite des Bleus d'une tête croisée à la suite d'un corner (69e).

Une défense à blâmer

Privée de plusieurs titulaires (Lloris, Pogba, Cabaye, Debuchy) et assez démunie au milieu, l'équipe de France n'a pas longtemps fait illusion sur le plan technique et son entrejeu expérimental Sissoko-Schneiderlin-Matuidi (déjà testé en Arménie en octobre) n'a pas tenu la distance. C'est surtout l'absence de Paul Pogba, blessé à la cuisse, qui a été la plus préjudiciable, démontrant par l'absurde tout ce qui manque aux Bleus quand le métronome de la Juventus Turin est indisponible.

Mais la défense est aussi à blâmer. En récupérant Mamadou Sakho après plusieurs mois de blessures, Deschamps avait enfin la possibilité d'aligner sa charnière centrale fétiche (Varane-Sakho), dont la dernière apparition en bleu remontait à septembre face à la Roja. Le duo a raté son retour.

L'attaquant français Nabil Fekir à la lutte avec le défenseur brésilien Joao Miranda, en amical le 26 mars au Stade de France.

Si Varane a inscrit son 2e but en 18 sélections, il a étalé beaucoup de fébrilité et n'est pas exempt de tout reproche sur les premier et troisième buts brésiliens. En difficulté au Real Madrid, il ne s'est pas rassuré sur le plan international.

Son coéquipier madrilène Karim Benzema est également passé au travers. Promu capitaine avec le forfait de Hugo Lloris, il était censé faire profiter la sélection de sa belle forme en club. Las, l'ancien lyonnais a beau être toujours à l'aise balle au pied, il lui manque toujours ce côté tueur devant le but, déjà visible au cours des matches couperets du Mondial.

Il a ainsi manqué deux énormes opportunités (7e, 58e), qui auraient pu faire basculer le sort du match. Le contraste avec la redoutable efficacité des Brésiliens a été saisissant.

Les premiers pas en équipe de France de Nabil Fekir (76e), plus de deux semaines après avoir finalement opté pour les Bleus au détriment de l'Algérie, a quelque peu réveillé le Stade de France et le prodige lyonnais de 21 ans est entré dans la partie avec beaucoup de culot. Mais son apprentissage du plus haut niveau reste à faire et il n'a logiquement pas pu endosser si rapidement l'habit du héros.

Les Bleus vont désormais revenir à l'ordinaire de leur préparation avec un amical dimanche face au Danemark à Saint-Étienne. L'objectif sera simple : effacer au plus vite cette cruelle déconvenue pour garder le moral haut sur la route du Championnat d'Europe.

AFP/VNA/CVN

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