>>Platini enfile l'armure pour "préserver le foot, ce trésor"
Il est loin le scrutin serré de 2007 à Düsseldorf, où l'ancien triple Ballon d'Or s'était imposé d'une courte tête pour sa première accession au poste. "En 2007, je m’étais fait élire sur un programme que certains considéraient, non sans un certain mépris d’ailleurs, comme +romantique+. Tous ensemble, nous avons su montrer que l’on pouvait conjuguer romantisme et réalisme; idéaux et actions", s'est-il félicité mardi 24 mars à Vienne lors du 39e Congrès de l'UEFA. Les 54 représentants des pays qui composent l'UEFA lui ont renouvelé leur confiance par acclamation, pour un mandat de quatre ans, unanimité déjà affichée en 2011 à Paris, où là aussi des applaudissements avaient suffi pour le reconduire.
Chiffres
En 2007, les partisans de son adversaire, le président sortant Lennart Johansson, disaient que Platini n'était qu'un ancien joueur qui ne saurait pas gérer l'UEFA. Mais depuis, les chiffres lui ont donné raison.
Son instance a réussi "en huit ans le tour de force de quasiment tripler ses revenus tout en ouvrant ses compétitions au plus grand nombre", ce qui "peut créer jalousies ou incompréhensions", comme l'a rappelé mardi 24 mars l'ex-joueur vedette de la Juventus.
À l'issue de la saison 2006-2007, soit une saison engagée avant que Platini ne devienne président, le total des recettes était de 895,5 millions d'euros pour l'UEFA. En 2013-2014, elles ont atteint 1,73 milliard d'euros, avec une progression de 1,8%, soit 31,5 millions en plus par rapport à la saison précédente. Et les projections pour 2015-2016 font état de 4,6 milliards de recettes, en raison notamment d'un Euro, en France, passant de 16 à 24 équipes.
Capitaine
Platini, c'était le capitaine des Bleus champions d'Europe en 1984, avec pour ce meneur de jeu un record à la clé qui tient toujours, celui de 9 buts inscrits dans une phase finale de cette épreuve phare du Vieux Continent.
Aujourd'hui, il est toujours un leader incontesté, cette fois dans les instances européennes du football. Personne n'avait osé se présenter contre lui mardi 24 mars.
"Je me considère tout simplement comme votre coéquipier. Ou tout au plus votre capitaine", a-t-il lancé au congressistes à Vienne.
Et il n'a pas perdu son sens du tacle, ajoutant : "Pas le capitaine d’un navire en pleine tempête qui s’accroche à la barre coûte que coûte. Non. Simplement le capitaine d’une équipe qui gagne". La cible ? Joseph Blatter, président de la FIFA, utilise depuis 2011 la métaphore du capitaine qui doit guider le bateau FIFA vers des eaux plus calmes et brigue un cinquième mandat à 79 ans.
Combats
Son programme pour les quatre ans à venire ? Il y a les combats à mener en Europe car "cela faisait très longtemps que nous n’avions pas dû faire face à une telle montée des nationalismes et des extrêmes en Europe", "tendance insidieuse" qui se "retrouve dans nos stades car le football est le reflet de la société". Le patron du foot européen prône un "durcissement des interdictions de stade au niveau européen" et "la création d’une police européenne du sport".
Et puis il y a le combat pour "une FIFA forte, une FIFA respectable et respectée". L'institution suprême du foot mondial traverse en effet une période agitée depuis l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, qui ne cesse de générer des polémiques. Tout ça sur fond d'élection présidentielle à la FIFA le 29 mai.
Platini a d'ailleurs placé une petite pique, alors que Blatter était dans la salle à Vienne : "Dans un système verrouillé où certains avaient déclaré qu’ils n'autoriseraient personne d’autre que le président sortant (de la FIFA) à se présenter, vous (fédérations européennes) avez assumé publiquement vos positions". Les trois candidats opposés à Blatter (le prince Ali de Jordanie, Luis Figo, Michael Van Praag) ont en effet reçu leurs lettres de soutien (cinq minimum chacun pour pouvoir se présenter) des fédérations européennes, en grande majorité.
Michel Platini (gauche) félicité par Senes Erzik, vice-président, pour sa réélection à la tête de l'UEFA, le 24 mars à Vienne. Photo : AFP/VNA/CVN |
Il est loin le scrutin serré de 2007 à Düsseldorf, où l'ancien triple Ballon d'Or s'était imposé d'une courte tête pour sa première accession au poste. "En 2007, je m’étais fait élire sur un programme que certains considéraient, non sans un certain mépris d’ailleurs, comme +romantique+. Tous ensemble, nous avons su montrer que l’on pouvait conjuguer romantisme et réalisme; idéaux et actions", s'est-il félicité mardi 24 mars à Vienne lors du 39e Congrès de l'UEFA. Les 54 représentants des pays qui composent l'UEFA lui ont renouvelé leur confiance par acclamation, pour un mandat de quatre ans, unanimité déjà affichée en 2011 à Paris, où là aussi des applaudissements avaient suffi pour le reconduire.
Chiffres
En 2007, les partisans de son adversaire, le président sortant Lennart Johansson, disaient que Platini n'était qu'un ancien joueur qui ne saurait pas gérer l'UEFA. Mais depuis, les chiffres lui ont donné raison.
Le président de l'UEFA, Michel Platini, le 24 mars à Vienne. Photo : AFP/VNA/CVN |
Son instance a réussi "en huit ans le tour de force de quasiment tripler ses revenus tout en ouvrant ses compétitions au plus grand nombre", ce qui "peut créer jalousies ou incompréhensions", comme l'a rappelé mardi 24 mars l'ex-joueur vedette de la Juventus.
À l'issue de la saison 2006-2007, soit une saison engagée avant que Platini ne devienne président, le total des recettes était de 895,5 millions d'euros pour l'UEFA. En 2013-2014, elles ont atteint 1,73 milliard d'euros, avec une progression de 1,8%, soit 31,5 millions en plus par rapport à la saison précédente. Et les projections pour 2015-2016 font état de 4,6 milliards de recettes, en raison notamment d'un Euro, en France, passant de 16 à 24 équipes.
Capitaine
Platini, c'était le capitaine des Bleus champions d'Europe en 1984, avec pour ce meneur de jeu un record à la clé qui tient toujours, celui de 9 buts inscrits dans une phase finale de cette épreuve phare du Vieux Continent.
Michel Platini soulève la coupe de champion d'Europe après la victoire 2-0 de la France face à l'Espagne en finale de l'Euro, le 27 juin 1984 au Parc des Princes, à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je me considère tout simplement comme votre coéquipier. Ou tout au plus votre capitaine", a-t-il lancé au congressistes à Vienne.
Et il n'a pas perdu son sens du tacle, ajoutant : "Pas le capitaine d’un navire en pleine tempête qui s’accroche à la barre coûte que coûte. Non. Simplement le capitaine d’une équipe qui gagne". La cible ? Joseph Blatter, président de la FIFA, utilise depuis 2011 la métaphore du capitaine qui doit guider le bateau FIFA vers des eaux plus calmes et brigue un cinquième mandat à 79 ans.
Combats
Son programme pour les quatre ans à venire ? Il y a les combats à mener en Europe car "cela faisait très longtemps que nous n’avions pas dû faire face à une telle montée des nationalismes et des extrêmes en Europe", "tendance insidieuse" qui se "retrouve dans nos stades car le football est le reflet de la société". Le patron du foot européen prône un "durcissement des interdictions de stade au niveau européen" et "la création d’une police européenne du sport".
Et puis il y a le combat pour "une FIFA forte, une FIFA respectable et respectée". L'institution suprême du foot mondial traverse en effet une période agitée depuis l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, qui ne cesse de générer des polémiques. Tout ça sur fond d'élection présidentielle à la FIFA le 29 mai.
Platini a d'ailleurs placé une petite pique, alors que Blatter était dans la salle à Vienne : "Dans un système verrouillé où certains avaient déclaré qu’ils n'autoriseraient personne d’autre que le président sortant (de la FIFA) à se présenter, vous (fédérations européennes) avez assumé publiquement vos positions". Les trois candidats opposés à Blatter (le prince Ali de Jordanie, Luis Figo, Michael Van Praag) ont en effet reçu leurs lettres de soutien (cinq minimum chacun pour pouvoir se présenter) des fédérations européennes, en grande majorité.
AFP/VNA/CVN