>>Ligue 1 : "Ibra", une tourmente aux relents de fin de règne
Lyon craque
C'est une défaite aussi inattendue que malvenue. Battu à domicile par Nice (2-1), qui n'avait pas gagné un seul de ses sept matches précédents et perdu les quatre derniers, l'OL est tombé de la première marche du podium qu'il occupait depuis début janvier et la 20e journée.
Le milieu offensif lyonnais Nabil Fekir bute sur le gardien de Nice Simon Pouplin, lors du match Lyon-OGC Nice, le 21 mars à Gerland. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sans doute l'équipe de Hubert Fournier était-elle trop handicapée par les absences. Sans le meilleur buteur de la Ligue 1 Alexandre Lacazette, l'OL n'est ainsi pas la même équipe. Mais c'est en défense aussi que Lyon a souffert, privé de Bisevac et Umtiti. Et en prime, Yoann Gourcuff s'est à nouveau blessé, le Breton quittant le terrain dès la 48e minute, sans un regard ni un mot pour son banc.
Nice, qui remonte à la 12e place, avait ouvert le score sur une sublime bicyclette du Brésilien Carlos Eduardo (23e). Lyon a réagi en deuxième période avec un penalty provoqué par Fekir, appelé pour la première fois cette semaine en Bleu par Didier Deschamps, et transformé par Gonalons (57).
Le Niçois Palun étant expulsé sur le coup, on pensait que l'OL allait finir par l'emporter. Mais au contraire, c'est Nice qui a fait la différence en fin de match sur un nouveau penalty, inscrit par Eysseric (86).
Le Niçois Carlos Eduardo (droite) et ses coéquipiers après un but contre l'Olympique lyonnais en Ligue 1, le 21 mars à Gerland. |
"Nous n'avons pas beaucoup de marge pour atteindre les objectifs. Nous ne devons absolument pas lâcher. C'est ce que nous nous sommes dit à la fin du match même si ça fait mal de perdre sur son terrain. Il faut rester positif", a estimé le capitaine Gonalons. Avec quatre points pris en quatre journées, l'OL doit tout de même réagir.
Paris en profite
Immense et incontestable favori en début de saison, le Paris SG finira peut-être par être champion mais il aura pris son temps pour prendre les commandes. Cette 30e journée est en effet la première de la saison à l'issue de laquelle on verra les Parisiens tout en haut du classement.
Leur succès 3-1 vendredi 20 mars contre Lorient, combiné au revers lyonnais, permet en effet aux joueurs de Laurent Blanc de prendre un point d'avance sur l'OL. Marseille ne jouera que dimanche 22 mars, face à Lens au Stade de France, mais les Provençaux ne pourront au mieux que se rapprocher à un point de l'OL et deux du nouveau leader parisien.
Vendredi 20 mars face aux Merlus, le PSG avait pourtant disputé un match comme il en a livré beaucoup trop cette saison : dominateurs mais incroyablement inefficaces, les joueurs de la capitale ont multiplié les passes, les talonnades, les gestes superflus, semblant parfois refuser les positions de frappe.
Les joueurs du PSG autour de Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un triplé contre Lorient, le 20 mars au Parc des Princes à Paris. |
Mais il y a Ibrahimovic. Auteur d'un triplé (dont deux penaltys), le Suédois a relancé Paris qui n'était pas au mieux quand Lorient est revenu à 1-1. Après une semaine marquée par la polémique sur ses propos contre les arbitres français, il a conclu son festival par un geste de la main où il semblait inviter tout le monde à se taire.
Toulouse et Evian se relancent
Après la fin de l'ère Alain Casanova, Toulouse a renoué avec la victoire pour la première du nouvel entraîneur Dominique Arribagé. Le TFC a battu Bordeaux (6e) 2-1 grâce à Ben Yedder et Kana-Biyik. Le but girondin a été inscrit par Rolan. Toulouse reste relégable (18e), mais revient à deux longueurs de Lorient, 17e.
Evian-Thonon a aussi réussi une bonne opération dans l'optique du maintien en battant Montpellier 1-0 grâce à Nsikulu. Les Haut-Savoyards remontent au 16e rang.
Pour le reste, la Ligue 1 était samedi soir 21 mars un désert de buts. Trois rencontres se sont terminées sur le score de 0-0 : Rennes-Nantes, Caen-Metz et Bastia-Guingamp. Ce dernier match s'est en outre disputé à huis-clos au stade Parsemain de Fos-sur-Mer, sous un véritable déluge.