Environ 270 personnes selon la police ont défilé à la frontière franco-allemande entre Neuenburg (Sud-Est de l'Allemagne) et Chalampé (Haut-Rhin), a constaté un photographe de l'AFP
Des manifestants antinucléaires à Chalampe exigeant la fermeture de la centrale de Fessenheim, le 15 novembre 2014. |
L'opération intitulée "Occupe ton rond-point" était organisée dans le cadre d'un appel national du Réseau Sortir du nucléaire. Le réseau antinucléaire appelait à refuser le "rafistolage des vieilles centrales", en exigeant "l'arrêt immédiat des réacteurs de plus de 30 ans".
À Chalampé, les manifestants, majoritairement Allemands ont franchi, à pied, le Rhin et le canal Rhin-Rhône, pour rejoindre un rond-point de la commune alsacienne.
"Abschalten jetzt!" (extinction immédiate) pouvait-on lire en allemand sur l'une des banderoles du cortège.
Les antinucléaires des deux pays ont appelé le président François Hollande à tenir sa promesse de fermer Fessenheim.
Plusieurs dizaines de militants ont également occupé deux ronds-points à Strasbourg, et dix autres dans le Haut-Rhin où ils ont notamment distribué des tracts, selon les organisateurs.
À Strasbourg, une cinquantaine de militants antinucléaires ont tenu un rassemblement festif sur une place du centre-ville, arborant une banderole sur laquelle ont pouvait lire "Tchernobyl, Fukushima... Fessenheim", pour exprimer leur crainte d'un scénario catastrophe en Alsace après l'Ukraine et le Japon, a indiqué Jean-Marie Brom, responsable du réseau dans l'Est.
Les antinucléaires alsaciens estiment que Fessenheim, "située en zone sismique (...) ne résisterait pas à la chute d'un avion de ligne", et que son toit "ne résisterait pas à la chute d'un drone porteur d'explosifs", ont indiqué les organisateurs de la manifestation dans un communiqué.
En 2012, le candidat François Hollande s'était engagé à fermer Fessenheim avant la fin de son mandat, notamment pour répondre aux inquiétudes des écologistes, qui jugent le site alsacien vétuste et dangereux.
Des manifestations similaires étaient prévues le même jour en France par le réseau Sortir du nucléaire.
Dans le Maine-et-Loire, à Segré près d'Angers, une trentaine de personnes ont également distribué dans la matinée pendant deux heures des tracts aux entrées d'un rond-point très fréquenté de l'axe Angers-Rennes, selon les gendarmes.
AFP/VNA/CVN