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Dans un décret, M. Porochenko ordonne au gouvernement de prendre des mesures d'ici une semaine "pour mettre fin aux activités des entreprises, institutions et organisations étatiques dans les divers territoires où l'opération antiterroriste est conduite".
Des gardes-frontières de la République autoproclamée de Donetsk contrôlent un poste de passage vers la Russie, le 15 novembre, dans l'Est de l'Ukraine. |
Cette décision s'applique aux services publics tels que les écoles, les hôpitaux et les secours, a expliqué un haut responsable ukrainien sous le couvert de l'anonymat.
"C'est une mesure décisive, c'en est fini des petits jeux", a dit le haut responsable. "Toutes les structures que l'État finance là-bas seront retirées". "Les fonds (ainsi économisés, ndlr) seront distribués sous forme d'aide humanitaire pour ces régions", a-t-il précisé.
Publié alors que se tient à Brisbane (Australie) un sommet du G20 où la question ukrainienne devait occuper une place centrale, le décret présidentiel ordonne aussi l'évacuation, avec leur accord, des fonctionnaires et le retrait dans la mesure du possible des documents et biens publics.
Les tribunaux, magistrats et prisonniers devront être déplacés hors des zones aux mains des séparatistes, ajoute le texte, qui annonce aussi une amnistie pour les auteurs de petits délits.
Il va en outre être "proposé" à la banque centrale ukrainienne de prendre des mesures d'ici un mois pour mettre fin aux services bancaires aux entreprises et aux particuliers.
Le décret est une conséquence des élections tenues dans les régions séparatistes le 2 novembre au grand dam de Kiev.
Deux jours après le scrutin, M. Porochenko avait annoncé que l'Ukraine serait "contrainte" à durcir le ton et à "isoler" militairement et économiquement la zone sous contrôle des rebelles "afin de ne pas permettre à ce cancer de s'étendre".
Les hostilités ont gagné en intensité depuis ces élections, rendant de plus en plus virtuelle une trêve conclue le 5 septembre entre armée ukrainienne et séparatistes et nourrissant au sein de la communauté internationale les craintes d'un embrasement dans la région.
Plus de 4.100 personnes sont mortes depuis le début du conflit en avril, selon l'ONU.
AFP/VNA/CVN